Jérome Mostenne (Condruzien) : "Je ne veux pas être un papa Robocop"
À 30 ans, Jérome Mostenne risque de devoir mettre un terme à sa carrière.
- Publié le 04-12-2018 à 12h25
- Mis à jour le 04-12-2018 à 12h26
À 30 ans, Jérome Mostenne risque de devoir mettre un terme à sa carrière. Le défenseur du Condruzien Jérôme Mostenne jouait depuis plusieurs semaines sous anti-inflammatoires, pour tenter d’effacer une importante douleur au genou. La mauvaise nouvelle est tombée la semaine dernière après être passé chez un spécialiste. L’arrêt de sa carrière footballistique semble inévitable.
Jérôme, votre blessure au genou s’est aggravée ?
"La douleur est devenue trop intense ces derniers temps, oui. Je m’étais déjà fait opérer deux fois du ménisque. C’est un peu comme une voiture qui roulerait sans amortisseurs. Selon le spécialiste, je dois arrêter le foot et passer par une ostéoplastie pour gagner 10 à 15 ans sur un possible remplacement de la rotule… Les seules choses que je pourrai encore faire sont du vélo ou de la natation."
L’opération est-elle évitable ?
"Peut-être. J’étais abattu la semaine dernière. Mais j’ai vu le papa de mon équipier Pierre Coonen, ostéopathe, ce week-end qui m’a parlé de possibles infiltrations pour éviter tout ça et rehuiler la mécanique. Je vais prendre rendez-vous avec trois autres spécialistes et on verra en fonction des différents diagnostics."
Il reste donc un espoir de toujours vous voir sur le terrain.
"Un mince espoir, oui. Mais comme je l’ai dit, ça sera en fonction des diagnostics. Je suis indépendant (plafonneur, façade et isolation) et j’ai un enfant qui pousse assez vite. Je ne veux pas rester trois mois sans travailler, ni être le papa Robocop. Si c’est pour en être au même stade dans un an ou deux ou pour empirer la situation, je devrai y réfléchir."
Sportivement, votre absence est importante pour le club.
"Avec tous les blessés actuels, le Condruzien n’avait pas besoin de ça. Sans moi et Jardez (il ne vient plus) en défense, cela fait de l’expérience en moins. Avec les nombreux jeunes qui sont là, je faisais partie des joueurs capables de les pousser. Personnellement, j’ai aussi envie de faire partie de ce défi qui est de se sauver en nationale."
En attendant d’en savoir plus, continuerez-vous à suivre le Condruzien ?
"Bien entendu. Je vais aller voir tous les matchs, ainsi que les entraînements quand ça sera possible. À Sprimont ce week-end, j’ai fait T2 à la demande de Michel Mauléon car notre adjoint a eu un souci de santé. Je reste à la disposition du club."
Interview > Sébastien Monmart