Parc éolien à l’arrêt à Neupré-Engis : les ministres Willy Borsus et Céline Tellier ont délivré le permis
Le permis pour construire les éoliennes avait déjà été accordé en 2019, mais des riverains et les communes avaient introduit un recours à la Région.
- Publié le 24-04-2024 à 13h37
Est-ce la fin de la saga des cinq éoliennes construites à Engis, à proximité de la pêcherie de Neuville-en-Condroz et de la commune de Nandrin ? Une chose est sûre ce dossier vient de connaître une avancée significative avec la décision des ministres Borsus et Tellier d’accorder aux cinq demoiselles du vent leur permis unique.
Elles devraient donc bientôt produire de l’électricité avec une capacité permettant d’alimenter 9 000 ménages. Ceci dit, ce n’est pas la première fois que ces éoliennes obtiennent leur permis. Ainsi, pour rappel, un permis unique avait déjà été octroyé en 2019. Néanmoins, des recours avaient été formulés et déposés auprès du Conseil d’État qui n’a pas de délai pour rendre un avis. Le promoteur avait alors décidé de prendre le risque de construire les éoliennes avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Le permis cassé après la construction des éoliennes
Pas de chance puisqu’une fois les travaux terminés et un mois de fonctionnement des éoliennes, elles ont dû s’arrêter brutalement. En effet, le Conseil d’État, saisi par un recours introduit par le Collectif d’Ehein et la pêcherie de Neuville-en-Condroz (qui estimait que ses truites seraient dérangées), a en effet retenu un élément et a cassé le permis.
Ces éoliennes ont donc été construites en toute légalité, mais le permis a été retiré. “Le parc est maintenant finalisé et en ordre de fonctionnement”, déplorait à l’époque la coopérative Vent d’Enfan qui possède des parts d’une éolienne (tout comme 350 riverains) présente sur le parc.
Une nouvelle demande de permis
CondrEole, la société qui gère les cinq éoliennes du parc avait alors redéposé une demande de permis en novembre 2023 avec des demandes de compensation de la part de la commune de Neupré. En effet, la commune s’était opposée à ce projet dès le départ mais dans le cas où le permis serait accordé, celle-ci avait introduit des compensations dans cette demande de permis.
Une nouvelle enquête publique s’est déroulée où un grand nombre de remarques et observations ont été faites. Favorables ou non.
Le dossier est ensuite parti à Namur, dans les mains des ministres Willy Borsus et Céline Tellier, avec la suite que l’on connaît cette semaine.
Décision favorable pour faire fonctionner les éoliennes
Le permis a donc été accordé, les ministres wallons motivant d’ailleurs leurs décisions dans un dossier d’une vingtaine de pages. “Des nouvelles études menées, il ressort que le projet respecte les distances à l’habitat ainsi que ses autres dispositions”, explique-t-on ainsi au cabinet de Willy Borsus.
”En outre, l’implantation du projet tient compte de l’impact paysager. Le permis avait déjà été délivré en 2019 et ne pose pas de difficulté majeure, chacun des éléments d’opposition ayant été adressé dans la motivation de l’acte. Les arbres qui ont été abattus ont été diagnostiqués comme malades par le DNF et les nouvelles analyses démontrent que l’impact des éoliennes sur l’exploitation piscicole est négligeable et difficilement critiquable. En foi de quoi, le permis a été redélivré par les Ministres”.