360 km et 25.500 mètres de D+, le menu suisse du Gerpinnois Christophe Traina
Christophe Traina est finisher de la première édition du Swiss Peaks 360
- Publié le 13-09-2018 à 20h31
- Mis à jour le 14-09-2018 à 12h47
Christophe Traina est finisher de la première édition du Swiss Peaks 360
Quelques Belges ont participé au Swiss Peaks, un trail en montagne, au cœur des Alpes. Parmi eux Christophe Traina. Parti d'Oberwald le 2 septembre, le Gerpinnois a rejoint Bouveret sept jours plus tard, au bord du lac Léman après avoir fait 360 km et traversé le Valais suisse et une kyrielle de cols. Un circuit forcément très alpin et technique nécessitant d'excellentes capacités en montagne.
Comment avez-vous découvert le Swiss Peaks ?
"J'avais déjà participé à la première édition l'an dernier mais il n'y avait alors qu'un format court, de 170 km. Initialement je voulais participer au Tor des Géants mais malheureusement le tirage au sort ne m'avait pas souri... Je m'étais alors tourné vers ce trail inédit. Pour la petite histoire, cette première édition fut catastrophique car, en raison d'une météo difficile, seulement 15% des participants ont pu le boucler ! J'étais heureux de faire partie des finishers ! Cette année rebelote : je n'ai pu prendre part au Tor des Géants et je me suis donc tourné à nouveau vers ce Swiss Peaks. L’organisation a eu la bonne idée de lancer un tour nouveau format, la « Swiss Peaks 360 » : un projet ambitieux qui relie, sur 360 km et 25.500 mètres de dénivelé positif, pas moins de 30 communes suisses avec 28 postes de ravitaillement éparpillés sur le parcours et six bases de vie... Le concept m'a séduit."
Et vous êtes à nouveau finisher.
"Oui objectif atteint ! J'ai couvert la distance en 124 heures et me classe à une très honorable 55e place sur quelques 300 concurrents. Je suis le 3e belge. Un système de suivi par balises GPS avait été mis en place, malheureusement celui-ci a été défectueux tout le long de la course, pénalisant l’organisation elle-même et ainsi que le suivi des accompagnants. Une solution manuelle a alors été mise en place."
Comment se prépare-t-on à une telle aventure ?
"J'ai fait quelques trails à allure très lente, bien souvent avec des amis, accompagné de week-ends festifs, ainsi qu’une randonnée dans les montagnes suisses entre amis. Une préparation pas trop poussée donc..."
Que retenez-vous de ce trail ?
"Je suis revenu avec des images plein la tête : des montagnes somptueuses et majestueuses et plus globalement des décors à couper le souffle. Mais j'ai aussi souffert : on est peu de chose quand les éléments sont contre vous (vent, froid, pluie, brume, nuit). De plus j’ai été victime d’hallucinations où les cailloux et rochers se transformaient en visages, en animaux, en voitures où même en maisons ! J’en finissais par en rire ! Au point de vue humain, j’ai eu l’occasion de partager des morceaux de parcours avec d’autres trailers, qui ont les mêmes valeurs. Et puis il y a ce sentiment lorsque j'ai franchi cette ligne d’arrivée : à la fois un dénouement et une pointe d’amertume car l’aventure est terminée..."