Ce que comptent faire les rivaux de Neuville pour coiffer la couronne mondiale
Quasi hors jeu il y a encore trois rallyes, Sébastien Ogier est non seulement revenu dans la partie, mais il se présente à Coffs Harbour en tête du championnat. Un beau retournement de situation pour le Gapençais qui ouvrira la route ce vendredi.
- Publié le 15-11-2018 à 10h52
- Mis à jour le 15-11-2018 à 11h16
Ogier va lutter à fond pour un 6e titre: "Mes avantages ? 3 points et 5 titres !"
Quasi hors jeu il y a encore trois rallyes, Sébastien Ogier est non seulement revenu dans la partie, mais il se présente à Coffs Harbour en tête du championnat. Un beau retournement de situation pour le Gapençais qui ouvrira la route ce vendredi.
"S'il fait sec, c'est un gros handicap", avoue le pilote Ford "Même si cela ne m'a pas empêché de déjà gagner à trois reprises ici. Maintenant, la première étape est relativement courte (100 km) et on annonce des averses ce qui pourrait changer la donne. S'il pleut ici, cela devient compliqué pour tout le monde. Si la météo est incertaine, les choix de pneus risquent d'être délicats. En tout cas, cette première étape s'annonce cruciale car samedi les spéciales sont encore plus poussiéreuse et glissantes. Le désavantage de partir devant sera bien plus important."
Le quintuple champion du monde va donc partir le couteau entre les dents : "Je suis confiant. Je crois en mes chances. Pas question de calculer quoi que ce soit. Je vais me donner à fond."
Et lorsqu'on lui demande quels sont ses atouts par rapport à ses deux rivaux ? "Je répondrais 3 points d'avance sur Thierry et 23 sur Ott, mais surtout cinq titres mondiaux. C'est l'avantage que j'ai sur eux. Un sixième titre serait agréable mais cela ne changera pas ma vie. Tandis que pour eux, ce serait le premier. Et cela change tout. On a tous de la pression sur les épaules, mais eux plus que moi. Et je compte bien en profiter."
Ott Tanak a besoin d'un concours de circonstances favorables
L'Estonien veut encore y croire.
Il a certainement perdu ses vraies chances de titre lors d'un de ses abandons, au Portugal (il a tapé une grosse pierre dans la première vraie spéciale) ou au Pays de Galles (il a endommagé son radiateur à la réception d'un jump alors qu'il avait course gagnée), voire lors de sa récente crevaison en Espagne alors qu'il caracolait en tête. L'Estonien s'est toujours retrouvé dans la position de chasseur au championnat alors qu'il était clairement le plus compétitif. Ses quatre succès en attestent. Il aurait pu et dû en avoir au moins trois de plus. Et le titre serait déjà dans la poche depuis longtemps.
Au lieu de cela, l'homme soutenu discrètement par Markko Martin aborde l'Australie avec des chances seulement mathématiques d'être encore sacré. Avec 23 points de retard sur son ancien équipier Seb Ogier et vingt sur Thierry Neuville, il faudrait un véritable miracle pour qu'il soit sacré dimanche. Mais « hot » veut encore y croire. "Mon objectif est très simple. Je n'ai aucun calcul à faire", confie le pilote Toyota. "Je vise les 30 points, la victoire et le scratch dans la Power Stage pour décrocher les cinq points bonus. Après, cela ne sera sans doute pas suffisant. Mon sort dépendra bien sûr du résultat des autres. Mais s'ils ont tous les deux des ennuis, je veux être là pour en profiter."
En cas de succès, il serait certain en tout cas d'offrir le titre constructeurs à son nouveau employeur possédant, avant le départ 12 poinst d'avance sur Hyundai. "Ce serait une belle manière de remercier Toyota de m'avoir fait confiance. Mais je le répète : je vais d'abord rouler pour moi."
Au fait, après tous ses déboires de l'année, Ott se sent-il malchanceux ? "Non. J'ai beaucoup de chance. J'ai une chouette famille à la maison et je fais le métier que j'aime. OK, je n'ai jamais le temps pour prendre des vacances car il n'y a pas de réelle trêve en rallye. Dès la semaine prochaine, je débuterai les essais Monte-Carlo puis Suède. Mais je me reposerai quand j'aurai terminé ma carrière. Avant cela, je veux au moins un titre. Cette année ou la prochaine. Le rallye est un sport très imprévisible. Tout peut arriver."
A lui, comme à ses rivaux...