Mpoku: "Garder cette mentalité pour ne pas se ramasser"
Paul-José Mpoku fait le point sur les dossiers chauds du Standard. Sans langue de bois, comme d’habitude
- Publié le 14-12-2017 à 09h02
- Mis à jour le 14-12-2017 à 13h20
Paul-José Mpoku fait le point sur les dossiers chauds du Standard. Sans langue de bois, comme d’habitude Une (belle) victoire et ça repart ? L’adage est prometteur mais, depuis le mois de juillet, le Standard a démontré qu’il était bien difficile à appliquer. Mardi, les Liégeois ont montré leur plus beau visage sur la pelouse d’Ostende et ont logiquement décroché leur ticket pour les demi-finales de la Coupe de Belgique. Pour parler de regain de forme, ils devront surtout confirmer ces belles dispositions lors des trois dernières rencontres de l’année, soit autant de rendez-vous qui pourraient être décisifs dans la course aux six premières places. Paul-José Mpoku ne contredit pas cette analyse, mais se veut résolument optimiste.
Priorité à la Coupe de Belgique : "Non"
Le Standard n’est plus qu’à trois petits matchs d’une qualification pour l’Europa League. Finalement, cette Coupe de Belgique pourrait passer au premier rang dans le classement des priorités des joueurs car ils ont, jusqu’ici, démontré leur incapacité à s’accrocher au bon wagon en championnat. La Gantoise semble s’accrocher au quatrième rang et seules deux places restent accessibles. Mais, pour le moment, l’Antwerp et Saint-Trond, voire Waasland-Beveren, ne semblent pas craquer.
L’avis de Mpoku : "Notre objectif prioritaire, ce sont les playoffs 1. La Coupe est, avant tout, un bonus et, dans cette compétition, nous allons prendre match par match, en restant calmes. Mais si, au terme de la phase classique, nous soulevons ce trophée sans avoir atteint le Top 6, nous n’aurons pas fait notre boulot car l’objectif n’aura pas été atteint. Le Standard qui rate les playoffs 1 trois années de suite, ce ne serait pas beau."
La régularité, un gros souci au Standard : "Oui"
Cette saison, le Standard a aligné deux séries de quatre matchs sans défaite. Un bilan plus positif que ces deux dernières années mais le club doit être capable d’éviter ces montagnes russes qui pourrissent son quotidien. Les succès enregistrés à Genk et Anderlecht, en quatre petits jours, laissaient penser que la suite de l’année allait être plus douce mais deux prestations ternes face à l’Antwerp et, surtout, Waasland-Beveren ont tout remis en question. Un relevé d’autant plus regrettable qu’une série de quatre succès consécutifs permettrait de faire la différence par rapport à la concurrence. À ce titre, il est important de confirmer le visage montré à Ostende face à trois rivaux directs : La Gantoise, Saint-Trond et Courtrai.
L’avis de Mpoku : "Vendredi dernier, nous nous sommes vus trop beaux après avoir ouvert le score. Depuis, nous nous sommes remis en question et nous avons compris ce que nous devions améliorer, comme nous l’avons prouvé à Ostende. Nous savons que sans agressivité, sans grinta et sans mentalité, nous allons ramasser comme à Waasland. Les deux prochains matchs à domicile sont hyper importants. Il faut prouver que nous avons grandi, gagné en maturité et appris de nos erreurs. Je ne sais pas vous expliquer les raisons de ce manque de régularité mais on va tout faire pour gommer cela."
Ce noyau est plus profond qu’on le pense : "Oui"
Jusqu’ici, les joueurs venus du banc n’étaient pas parvenus à faire la différence. Ou, du moins, pas suffisamment. Mardi, Renaud Emond, par son activité incessante et son sens du but, et Dieumerci Ndongala, bien plus performant dans les un contre un, ont parfaitement remplacé Carlinhos, en baisse de forme, et Edmilson Junior, blessé. Ce noyau pourrait finalement être plus riche qu’imaginé, même s’il est évident que quelques joueurs viendront renforcer cette équipe durant le prochain mercato. Inévitable pour briller sur deux tableaux.
L’avis de Mpoku : "Renaud se donne tout le temps à fond, que ce soit à l’entraînement ou en match. On lui avait dit de croire en lui avant le coup d’envoi. Je suis vraiment content pour lui. Dieumerci a également fait un très bon match, tout comme Alexander Scholz qui a tout pris au milieu de terrain lorsqu’il est monté au jeu. Tout le monde répond présent. Le coach a essayé de créer un groupe et il avait prévenu qu’il ne pourrait pas utiliser tout le monde au début mais qu’il aurait besoin de chaque élément. Nous formons une famille."
Les joueurs soutiennent leur entraîneur : "Oui"
Mardi, Ricardo Sa Pinto a préféré suivre le match depuis la chambre d’hôtel où le club avait effectué sa mise au vert. Pour mieux communiquer avec son banc ou pour suivre le match sans être épié par un officiel de l’Union belge, comme nous l’évoquions dans notre édition de mardi ? Impossible à savoir, bien entendu, mais les joueurs ont prouvé qu’ils étaient capables de se faire violence, même lorsque leur coach ne les invective pas le long de la ligne de touche. Une théorie (trop ?) souvent avancée à la sortie du match à Waasland-Beveren. Visiblement, ce groupe le soutient et ne se prive pas de le signaler.
L’avis de Mpoku : "Le fait que notre entraîneur ne parle pas est une décision du club. Pas celle d’un joueur ou d’une personne. C’est-à-dire que tout le monde était d’accord. Nous avons compris qu’il ne fallait pas moins en faire sur la pelouse parce qu’il était absent. J’imagine que cela lui a fait mal de suivre le match depuis l’extérieur mais cette victoire, nous la lui dédions. Il se donne tout le temps à fond pour nous et nous essayons de lui rendre la pareille. Ce soir (mardi), tout le monde est content."