Concret et efficace, cet Anderlecht a l'esprit tueur
Les "Mauves" n’ont pas gaspillé et ont concrétisé toutes leurs grosses occasions ou presque.
- Publié le 06-08-2018 à 06h42
- Mis à jour le 06-08-2018 à 10h08
Les "Mauves" n’ont pas gaspillé et ont concrétisé toutes leurs grosses occasions ou presque. Fini la galère devant les buts ou les énormes loupés dans le rectangle. Le nouvel Anderlecht a sorti l’artillerie lourde avec Landry Dimata et surtout Ivan Santini dans le rôle de snipers de service.
Et les deux hommes ont une furieuse tendance à ne pas louper leur cible et à trouer de plusieurs plombs les cages de l’adversaire.
À nouveau tous les deux buteurs (Santini porte son total à six, Dimata à trois), ils se sont surtout fait remarquer par leur justesse devant le but de William Dutoit.
Le portier ostendais a eu peu de travail mais est resté impuissant lors des situations de plein jeu les plus dangereuses des Mauves. Les Bruxellois ont empilé sans jamais gâcher. Du dribble de Dimata à la frappe magistrale de Santini, les attaquants mauves ont donné un récital d’efficacité.
Une justesse devant le but soulignée par Hein Vanhaezebrouck avant le match. Elle n’a fait défaut qu’à une seule reprise : à 63e minute de jeu, lorsque le centre à ras-de-terre de Dimata n’a pas coïncidé avec la course de Santini.
Cela n’a pas entaché leur confiance en eux et leur instinct de tueur. Les deux hommes sont tellement en confiance qu’ils ont décidé du tireur du penalty (décisif vu que c’était à 2-1) à pierre, papier, ciseaux. La conclusion de Santini sur une Panenka ne fait qu’amplifier cette impression que le secteur offensif anderlechtois marche sur l’eau.
Le match n’a pourtant pas été aussi simple qu’il n’y paraît. Anderlecht s’est souvent heurté à un mur et a eu du mal à trouver la solution après avoir bien pressé durant le premier quart d’heure.
Sans solution, ils ont parfois abusé de longs ballons dans la verticale sans jamais pouvoir atteindre la tête de Santini ou un joueur lancé en profondeur. Certains Anderlechtois ont également trop porté le ballon au lieu de chercher la solution simple ou la combinaison.
"Niveau efficacité, c’était parfait. Mais pas au niveau du contenu", résume Hein Vanhaezebrouck.
Ces petits défauts ont laissé Ostende revenir dans le match et reprendre confiance. Vanhaezebrouck a pointé du doigt une défense un peu rêveuse - notamment Cobbaut - sur le 2-1- qui a manqué de concentration et de hargne quand elle menait au score. Elle a, certes, laissé peu de place à des occasions adverses, mais la défense devra se méfier de ces petits moments d’égarement.
Delcroix, ça promet aussi…
Vu la maladie de Bornauw et la blessure de Milic, les supporters ont pu découvrir un énième pion de la classe biberon de Hein Vanhaezebrouck, à savoir Hannes Delcroix (19 ans). Certes, Anderlecht a encaissé deux buts quand il était sur le terrain, mais le joueur d’origine haïtienne a aussitôt laissé sa carte de visite. Il a surtout montré son élégance lors de ses deux montées balle au pied. Défensivement, il faudra un adversaire plus coriace pour le tester, mais son style de jeu nous a plu. Cela faisait longtemps qu’on parlait de Delcroix à Neerpede, mais René Weiler, Olivier Deschacht et une longue blessure ont freiné son éclosion. Dans la hiérarchie des défenseurs centraux, Delcroix n’est pas dans le Top 4, et Van haezebrouck veut un renfort en défense, mais Hannes ne doit pas paniquer. Il a goûté à l’équipe A et va encore recevoir sa chance à l’avenir.