Tests antidopage: des contrôleurs à l’école des enfants… et au crématorium
Les cyclistes sont parfois dérangés au plus profond de leur intimité.
- Publié le 07-11-2018 à 17h51
Les cyclistes sont parfois dérangés au plus profond de leur intimité.
L’étrangeté du contrôlé inopiné auquel a dû se soumettre Peter Serry mardi soir, lors de la cérémonie du gala du Flandrien, n’est pas une première du genre. D’autres cyclistes ont, eux aussi, été amenés à se livrer à cet exercice dans des circonstances à tout le moins particulières.
Accompagné d’un contrôleur pour la rentrée des classes de son fils : début septembre 2013, Sébastien Hinault (à gauche sur l'image) se prépare à accompagner son fils Maxime pour sa rentrée des classes lorsqu’un contrôleur allemand se présente à sa porte. Celui qui évoluait alors chez IAM, s’exécute mais le flacon semble présenter un défaut d’étanchéité puisqu’il laisse s’échapper son contenu. Il faut donc recommencer… Sauf que le Français n’a plus envie d’uriner. Comme le prévoit le règlement, le contrôleur doit alors garder un contrôle visuel permanent sur l’athlète jusqu’à ce qu’il parvienne à se soulager. Il accompagne donc Maxime et son papa à l’école pour une rentrée dont ils se souviendront longtemps.
Kevin Van Impe contrôlé au crématorium où il pleurait son fils : en mars 2008, Kevin Van Impe (à droite sur la photo) vit un drame. Le coureur qui évoluait chez Quick Step et sa compagne perdent leur fils né prématuré et décédé quelques heures plus tard. Alors qu’il était au crématorium de Lochristi pour régler certaines formalités inhérentes à cette tragique disparition, un contrôleur débarque et lui ordonne de se soumettre immédiatement à un contrôle. “J’ai pris un coup en plein visage quand il m’a demandé cela ! Il n’a même pas voulu revenir un peu plus tard dans la journée : c’était maintenant ou considéré comme un refus…” L’affaire fera grand bruit et obligera même le ministre flamand des sports à réagir. “La loi est la loi, mais il faut rester humain, avait soufflé Bert Anciaux. Je peux très bien comprendre que le coureur avait au moment du contrôle bien d’autres choses en tête.”
Tankink et Rast contrôlés après leur retraite : Alors qu’ils avaient pris leur retraite quelques semaines plus tôt, au terme de la saison 2018, le Néerlandais Bram Tankink et le Suisse Grégory Rast doivent se soumettre à un contrôle inopiné à leur domicile fin octobre. “Tout le monde ne sait visiblement pas que j’ai raccroché le vélo”, avait tweeté le coureur de chez LottoNL-Jumbo. Une incongruité qui s’explique par le fait que leur licence court jusqu’au 31 décembre et qu’ils sont donc susceptibles d’être contrôlés jusqu’à cette date.