Euroleague: Ann Wauters ou Emma Meeseman, à qui la couronne ?
Wauters et Meesseman participent, ce week-end, au Final Four de l’ Euroleague. Pierr Cornia, l’assistant-coach des Cats, se prête pour nous au jeu de la comparaison.
- Publié le 20-04-2018 à 14h07
Wauters et Meesseman participent, ce week-end, au Final Four de l’Euroleague. Pierr Cornia, l’assistant-coach des Cats, se prête pour nous au jeu de la comparaison. Ann ou Emma ? Emma (Meesseman) ou Ann (Wauters) ? Dimanche soir, en quittant Sopron (Hongrie) au terme du Final Four qui s’y déroule ce week-end, il y a une chance sur deux que l’une de nos deux Belgian Cats présentes ait ajouté à son palmarès un titre d’Euroleague. Si pour Ann Wauters, il ne s’agirait que d’une cerise de plus sur un gâteau déjà somptueux, un succès d’Ekaterinburg permettrait à Emma Meesseman de marcher un peu plus encore dans les traces de sa glorieuse aînée. Pierre Cornia, qui les connait si bien, décode ces deux phénomènes : "Ce sont avant tout deux grandes amoureuses du jeu. Si elle n’adorait pas le basket, Ann ne serait plus sur le terrain à 38 ans. Ensuite, l’une comme l’autre ont l’intelligence de gérer parfaitement leur carrière. Elles font en permanence les bons choix de club !"
Peut-on pour autant les comparer ? "Au niveau du jeu, elles sont avant tout complémentaires mais le basket a évolué entre l’apogée d’Ann et l’ascension d’Emma. Ann Wauters est un peu plus grande, elle était hors-normes physiquement à sa meilleure époque. Elle a un jeu sans doute plus académique dans et aux abords de la raquette alors qu’Emma est plus mobile, plus fluide, plus créative. Elle joue plus face à l’anneau, simplement, mais avec une efficacité extrême et un tir meurtrier."
D’où l’intérêt pour les Cats de les associer tant elles font également preuve d’une immense motivation et de ressources morales exceptionnelles: "Elles ne tremblent jamais ! Pour Ann, c’est simple, elle a tout vu, tout connu sauf les JO. Pour elle, maintenant tout est du bonus, alors qu’Emma est une compétitrice née. Dès qu’il y a un enjeu, elle est là. Elle ne part jamais battue quel que soit l’adversaire. Elle a toujours faim, elle doit juste encore acquérir la sérénité que démontre Ann Wauters en toutes circonstances."
Reste la question que tous se posent : Emma Meesseman aura-t-elle encore une plus belle carrière encore qu’Ann Wauters ? "Elle est, en tout cas, bien partie pour la titiller, mais le basket féminin a tellement évolué ces dernières années que l’on ne pourra jamais totalement les comparer. En gérant aussi bien sa carrière qu’Ann, Emma ira très très loin, ça c’est sûr !", conclut l’assistant-coach des Cats.
Elles pourraient s’affronter en finale
Mais qui va s’imposer dans ce Final Four de l’Euroleague féminine qui apparaît particulièrement ouvert ? Dans la première demi-finale, ce vendredi à 17h, les deux poids lourds du championnat russe s’affrontent. Kursk avec Sonia Petrovic face à Ekaterinburg et sa constellation de stars (Alba Torrens, Maya Moore, Britney Grinner et bien sûr Emma Meesseman), voilà déjà une finale avant la lettre. À 20h, l’autre demi mettra aux prises Sopron (avec l’avantage du terrain) et Yacin Dogu Universitesi (avec Ann Wauters), le porte-drapeau d’un basket turc ambitieux où l’argent coule à flot. Si Emma Meesseman sera à coup sûr de la partie, Ann Wauters n’est pas encore totalement remise de son opération au ménisque. Elle pourrait donc être ménagée mais rien que sa présence sur le banc bonifie déjà n’importe quelle équipe.