Plus de frontières dans l’UE… sauf pour la police !
La Dernière Humeur de Yannick Natelhoff
- Publié le 24-04-2024 à 19h58
- Mis à jour le 24-04-2024 à 19h03
La mésaventure vécue récemment par un policier bruxellois témoigne à elle seule des dysfonctionnements qui peuvent nuire à l’arrestation de criminels, même lorsqu’ils sont pris en flagrant délit. Notre homme venait d’être alerté du vol de sa moto par le biais d’un traceur GPS installé sur cette dernière (lire DH de mercredi).
Après plusieurs kilomètres à rouler tambour battant, il était parvenu à rattraper la camionnette des voleurs, avant d’être rejoint plus tard par des combis de police, à hauteur de Tournai. Des forces de l’ordre qui, après quelques minutes, ont subitement interrompu la poursuite pour la seule raison qu’on arrivait près de la frontière et que la loi leur interdisait d’aller plus loin. Si notre policier n’avait pas continué sa course-poursuite en territoire français, les auteurs des faits n’auraient pas été arrêtés. Et pourraient donc toujours commettre leurs exactions chez nous. Car la chose est connue des criminels : après avoir commis leurs méfaits, ils se précipitent en dehors de nos frontières pour être hors de portée des policiers belges.
32 ans après le traité de Maastricht fondant l’Union européenne, il serait peut-être temps pour cette dernière de légiférer pour permettre aux policiers de traverser la frontière dans le cadre d’une intervention. Sans quoi la criminalité frontalière continuera à prospérer.