Wimbledon: Novak Djokovic se rapproche du Djoker
- Publié le 10-07-2018 à 20h02
Le Serbe n’a jamais été aussi proche de retrouver toute sa superbe. Un double mixte sur le central à sa place alors que son huitième de finale menace d’être annulé sur le court 1 ? Pas de souci. Un vent tenace qui se lève juste au début de ce huitième ? Idem. Après la crise de nerfs de son quart de finale à Roland-Garros et le gros coup de pression pris en finale du Queen’s alors qu’il était à quelques points de la victoire, Novak Djokovic semble avoir presque complété son puzzle du come-back. Une performance déjà grande après la crise de nerfs et l’occasion manquée de Paris. Le triple champion de Wimbledon (2011, 2014, 2015) a sans doute passé le plus dur dans son retour de blessure au coude droit : son jeu comme sa confiance ont récemment fait des pas de géant.
"J’ai très bien joué au Queen’s et ici mes quatre premiers matches ont vraiment été très bons. Je me sens prêt mentalement et physiquement, je me sens dans le bon état d’esprit. J’ai mes chances face à Kei Nishikori désormais", a confié le Serbe.
Est-ce le même joueur qui avait déclaré après la défaite en finale du Queen’s qu’il ne pouvait pas avoir d’ambitions pour Wimbledon ? Pas du tout, et c’est une très bonne nouvelle. Aucun mystère dans tout cela : c’est parce que son jeu est en train de revenir aux hauteurs habituelles que la tête de Djokovic va mieux. "Mon niveau est très proche de là où je voudrais qu’il soit, de là où j’ai l’habitude qu’il soit. Le gros défi pour moi depuis mon opération a été de me sentir de nouveau à l’aise sur le court, notamment par rapport au changement de raquette. J’ai dû repartir aux bases, taper beaucoup de balles à l’entraînement pour retrouver mes sensations. Psychologiquement, ce n’était pas simple après avoir connu tant de succès pendant une décennie, après avoir passé tant de temps dans les trois premiers du classement… C’était étrange et frustrant de ne pas réussir à sortir le jeu que je savais pourtant avoir en moi."
Nole a retrouvé une grande partie de sa confiance et donc de son ambition, mais il sait aussi qu’il n’est pas encore totalement guéri. L’embellie est significative mais récente alors il tente également de ne pas trop s’emballer. "Je suis encore en plein processus de reconstruction, mais les choses vont beaucoup mieux depuis un mois et demi."
La chance pourrait aussi commencer à tourner en sa faveur car on a vu Kei Nishikori en grande délicatesse avec son coude droit face à Ernests Gulbis. Mais le Japonais, qui jouera son premier quart ici, a de la ressource et un jeu si solide qu’il pourrait continuer de tester la récente zen attitude de Djokovic.