Williams en route vers une 24e sérénade ?
Face à Halep, Serena peut encore davantage marquer la légende.
- Publié le 13-07-2019 à 07h34
- Mis à jour le 23-08-2019 à 14h11
Face à Halep, Serena peut encore davantage marquer la légende. On la croyait dans le creux. Après une virée loupée à Roland-Garros et aucun match disputé sur gazon cette saison, Serena Williams affichait de bien ternes références en débarquant à Londres.
Gênée par un genou fragile depuis le mois de janvier, la star US n’avait signé que 12 apparitions sur le circuit avant son arrivée à Wimbledon. Sans crier gare, la reine Williams s’est mise à nouveau à enchaîner les sérénades pour s’inviter à une 11e finale sur le gazon anglais et viser un 8e sacre. Des chiffres qui installent le vertige, mais pas autant que le potentiel record qu’elle peut accrocher. Un 24e Grand Chelem.
En cas de victoire ce samedi contre la coriace Simona Halep, la protégée de Mouratoglou égalerait la légende australienne Margaret Court, et ses 24 Majeurs amassés dans les années 60-70. Un exploit inscrit dans l’éternité, qui lui offrirait encore un peu plus de place à la table des légendes.
Pas de quoi faire tourner la tête à la championne du Michigan pour autant. "24, 23, 25.. Peu importe ce que j’accomplirai encore, j’ai réalisé une grande carrière. Je me sens sereine par rapport à tout cela", sourit-elle. Collectionant les corrections, Serena a dégusté la concurrence, mis à part un petit coup de Trafalgar contre Juvan et sa compatriote Riske en quarts.
À 38 ans, elle continue donc à s’illustrer au plus haut niveau, à l’instar d’un Federer qui soufflera autant de bougies que l’Américaine en août prochain. Alors, d’où vient le secret de longévité de cette maman hors du commun ?
"J’aime ce que je fais et je me lève tous les matins pour être en forme. J’aime mon métier et je suis plutôt bonne à ce que je fais. " Tout simplement.
Sa réussite durant cette quinzaine, elle l’explique aussi par son association avec Andy Murray. "Contre Strycova, je vous promets qu’à chaque fois que je réussissais une volée je me disais : Est-ce que j’aurais pu faire ça si je n’avais pas joué en double avec Andy ? Je ne crois pas."
L’ultime marche la menant vers ce sacre particulier pourrait se montrer plus complexe à gravir qu’elle n’y paraît. Véritable incarnation de l’abnégation, Halep connaît la pression inhérente aux grands rendez-vous.
Même si l’historique de leurs confrontations directes plaide solidement en faveur de Serena (9-1), l’Américaine n’entend en rien donner du relief à ses statistiques. "La clef de nos affrontements réside dans la défaite que j’ai subie contre elle (NdlR : 6-0, 6-2 en poule, au Masters 2014). Je ne l’ai jamais oubliée. Elle avait joué incroyablement bien. Depuis, je savais quel niveau elle pouvait atteindre", conclut Serena, avec sagesse.