Wickmayer: "Je préfère le choco aux cornflakes…"
Yanina Wickmayer espère prendre un nouveau départ avec l’équipe de Kim Clijsters.
- Publié le 24-05-2014 à 22h46
- Mis à jour le 25-05-2014 à 11h25
Wickmayer espère prendre un nouveau départ avec l’équipe de Kim Clijsters. Elle se cherche toujours, mais il paraît qu’elle est en passe de se trouver. Yanina Wickmayer (WTA 65) espère prendre un nouveau départ à Roland Garros avec, pour l’épauler, un tout nouvel entourage, composé de Carl Maes, Sam Verslegers et… Kim Clijsters. L’Anversoise, 24 ans, n’a pas été gâtée par le tirage au sort avec un premier tour contre Caroline Wozniacki (WTA 14), mais elle fera contre mauvaise fortune bon cœur.
"À l’heure actuelle, la manière est plus importante que le résultat", a-t-elle d’ailleurs confié samedi dans un long entretien.
Yanina, comment allez-vous ?
"Je vais bien. J’ai choisi de ne pas disputer un tournoi cette semaine histoire de pouvoir me préparer en toute tranquillité. L’an dernier, j’avais fait l’inverse. Les courts sont un peu plus lents cette année, mais cela s’explique par le fait qu’il a pas mal plu. L’équipe d’entretien a du travail…"
Que vous inspire un premier tour contre Caroline Wozniacki ?
"Wozniacki n’est pas la première venue. Elle a été n°1 mondiale pendant deux ans. En outre, mes statistiques contre elle ne sont pas géniales (NdlR : 6-1 en faveur de la Danoise). Mais bon, la dernière fois, c’est moi qui ai gagné à la suite d’un bon match (NdlR : à Doha). Je n’aurai rien à perdre. Il faut que je me donne à fond, que je joue mon jeu, sans trop réfléchir."
Elle sort d’une déception amoureuse. Cela peut avoir un impact ?
"Nous avons tous vécu des situations difficiles, un jour, dans notre existence. Ici, cela se retrouve dans les médias, car cela concerne deux personnes célèbres (NdlR : elle était fiancée au golfeur Rory McIlroy) Tout le monde passe par là, et que ce soit une séparation ou un autre truc, cela n’a pas d’importance."
Pourrait-elle avoir la rage, du coup ?
"Je ne sais pas. Chacun réagit différemment dans l’adversité. Il y en a que cela transcende, d’autres que cela détruit, d’autres encore pour qui cela ne change rien. Il faudra voir comment elle se présentera sur le court…"
Justement, vous, vous en êtes où actuellement ?
"Mon début de saison a été très irrégulier. J’ai connu de bonnes périodes et de moins bons moments. Je cherche encore ma voie. Je pense que je suis sur le bon chemin, mais cela prend du temps. Je joue toujours suffisamment bien que pour mettre une balle dans le court. Simplement, je ne parviens pas encore à transposer le niveau des entraînements en match. Cela dépend de plusieurs facteurs. Si je veux revenir Top 20 ou Top 30, il faut que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent."
Qu’est-ce qui manque ?
"Ce n’est pas évident à cerner. Ce n’est pas comme si tout irait mieux si je mangeais des tartines au choco le matin au lieu de cornflakes… Sans quoi, cela ferait longtemps que j’aurais emmené des pots de chocolat dans mes valises en tournoi ! C’est une quête d’un juste équilibre dans ma vie, dans ma carrière, trouver la bonne structure et les personnes susceptibles de me remettre en confiance."
C’est un nouveau départ ici à Roland Garros avec une nouvelle équipe. Carl Maes, Sam Verslegers…
"Oui. Ils sont tous sur la même longueur d’onde. Ils croient tous en moi et me soutiennent énormément. Cela fait plaisir. J’ai également changé mon service suite à une analyse vidéo effectuée au sein de l’académie de Kim. J’ai repris mon ancien mouvement. Rome ne s’est toutefois pas faite en un jour. À l’heure actuelle, la manière est plus importante que le résultat…"
Kim Clijsters sera-t-elle également ici à Paris ?
"Oui. Elle vient aussi. Nous avons beaucoup de contacts. Il lui arrive même d’officier comme sparring partner…"
Quels conseils Kim vous donne-t-elle lorsque vous parlez ensemble ?
"Elle peut sans doute mieux que quiconque savoir ce que je traverse. Elle a aussi été joueuse de tennis. Elle sait ce que c’est de figurer sur un court de tennis en n’étant pas à 100 % et de tout de même devoir prester. Elle peut comprendre que j’ai besoin de retrouver confiance, de retrouver mon jeu lorsque je monte sur un court. Elle m’aide beaucoup à ce niveau et j’apprécie énormément."
Il vous arrive de repenser à 2009, lorsque vous aviez atteint les demi-finales à l’US Open. Rien ne semblait vous arrêter ?
"Bien sûr. C’est logique. Mais la situation était tout à fait différente. Vous arrivez sur le circuit, vous êtes jeune, vous n’avez rien à perdre… C’est tellement plus facile, car personne ne vous connaît et ne sait ce dont vous êtes capable. Vous jouez sans réfléchir jusqu’au moment où vous devenez un peu plus âgée et vous vous mettez à penser à un tas de choses. Et chez certaines personnes, cette période dure plus longtemps que chez d’autres. Mais ce n’est pas que ces 18 derniers mois, j’ai été malheureuse. J’ai toujours envie de m’entraîner. Et j’ai déjà fait de grands pas en avant, même si cela ne se voit pas encore en termes de résutats."
Au fond, au petit-déjeuner, vous préférez quoi ? Les cornflakes ou les tartines au choco ?
"Les tartines au choco, mais ce n’est pas très bon pour la santé…"