Van Cleemput après la défaite de Goffin: "On doit identifier le problème"
Thierry Van Cleemput fera une analyse à tête reposée
- Publié le 04-06-2018 à 13h20
- Mis à jour le 04-06-2018 à 13h23
Thierry Van Cleemput fera une analyse à tête reposée. Le coach de David Goffin a prévu un tête à tête avec son joueur ce lundi pour tenter de comprendre pourquoi il a sombré sur le Lenglen. Pour le moment, il ne comprend pas pourquoi son joueur est passé à côté, comme en Australie.
Était-ce plus de la fatigue mentale sur ce match ou bien est-ce le corps qui a lâché ?
"Quand on a un bon langage corporel, la tête va bien. Quand le corps y est, la tête va. Et quand la tête ne va pas, la tête ne va pas. Alors quel a été le responsable en priorité, je ne peux pas vous répondre… Comme en Australie, avant de monter sur le terrain, je ne m’attendais pas du tout à cette prestation. Il s’est échauffé normalement, a bien dormi. Oui, il a joué un gros match samedi, émotionnel, intense. On doit se réunir avec David, identifier le problème, avoir une discussion parce que ce n’est pas possible une prestation comme ça : il n’y avait pas de pilote dans l’avion."
Le coude, c’est la première fois qu’il y a cette alerte ?
"Il y a eu un tout petit souci au coude pendant la préparation, mais le problème avait disparu et il a joué beaucoup de sets sans entendre de nouveau parler de ce coude. Mais quand on ne joue pas bien, qu’on court dans tous les coins comme ça, qu’on subit le jeu, forcément, on va avoir des douleurs. Je ne sais pas si le coude est un problème, on le verra aussi lundi."
Cela vous surprend, cette défaillance ?
"Au stade actuel des choses, c’est un non-match mentalement, donc ça n’a rien à voir avec la préparation physique ou avec une fatigue suite aux cinq sets. Il a quand même l’habitude et puis ça s’est fait sur deux jours, et il a eu un temps de récupération derrière, il avait des soins et tout. Cela nécessite une analyse quoi qu’il arrive, et une stratégie car il faut essayer de remédier au problème."
S’est-il mis un peu de pression face à l’opportunité qui se présentait ?
"On peut se poser la question aussi. Je n’ai pas la réponse maintenant, c’est David qui va devoir le formuler. Je vais discuter avec lui. Une chose est sûre, c’est qu’il n’a pas réussi très bien son Open d’Australie, ici tout allait bien et il y avait une opportunité qu’il n’a pas su saisir. Est-ce qu’il se met de la pression ? Si c’est le cas, il n’a pas eu la bonne attitude derrière pour la gérer."
Si on regarde son parcours ici, c’était assez chaotique dès le début…
"C’est un parcours chaotique, c’est vrai. Alors qu’il est arrivé ici avec une bonne préparation et après avoir gagné beaucoup de matches sur terre battue, et des bons matches. Il faut pouvoir faire, à tête reposée, un bilan et une analyse des choses. Moi, je suis là pour le bien de David."
Vous n’étiez pas inquiet après Melbourne, l’êtes-vous plus après ce Roland-Garros ?
"Peut-être que c’est la gestion des tournois du Grand Chelem, c’est possible, mais là je n’en sais rien… Je ne veux pas causer des problèmes mais trouver des solutions. Il n’y a toujours pas d’inquiétude. L’inquiétude, c’est quand on a des problèmes de santé, des problèmes graves. Pour l’instant, il doit y avoir une attitude qui soit différente dans ces circonstances-là. Il faut trouver la bonne réponse pour l’épanouissement de l’athlète."