Un Belge vise le comité exécutif de l'ATP
- Publié le 04-05-2018 à 20h33
Vincent Stavaux fait en effet partie des candidats à une élection déjà explosive.
En coulisses, on s’agite autour de cette place à prendre au board de l’ATP. Une place libérée suite au départ de l’Italien Giorgio di Palermo, en partance pour le Masters 1000 de Rome. Le 14 mai, le conseil des joueurs devra élire son remplaçant à ce poste de représentant des joueurs au sein d’un comité qui est un des organes de décision de l’ATP. Parmi les candidats, il y a Vincent Stavaux, une des figures du circuit depuis longtemps, qui était aussi le manager de Marin Cilic. Tout le monde connaît le Belge et il connaît tout le monde, ce qui est un avantage non négligeable.
L’autre avantage est qu’il fait partie de ceux qu’on apprécie et à qui tout le monde (joueurs, agents, médias, tournois) fait confiance. Son expérience est solide, son dossier très crédible. Mais la concurrence sera redoutable avec parmi les candidats connus à ce jour : Alex Corretja, Julien Benneteau ou encore Ugo Colombini (ancien agent de Jelena Ostapenko et Lucas Pouille, qui travaille avec Andy Murray). Et ils sont le seul espoir des instances de l’ATP d’éviter un scandale, puisque Sergiy Stakhovsky est lui aussi candidat.
Le joueur ukrainien est dans le viseur du circuit depuis des propos homophobes tenus en 2015. Il avait dit ne pas vouloir que sa fille joue au tennis “car la moitié des joueuses sont lesbiennes”, et qu’il n’y avait selon lui pas de gays dans le Top 100 de l’ATP. “Sinon on le saurait. Chez nous il y a une ambiance normale. […] Dans un vestiaire où la moitié des gars marchent nus sous leurs serviettes ça se verrait.”
Il a fait du combat contre l’égalité des gains entre hommes et femmes son obsession, et est en lutte constante avec les instances pour tout et n’importe quoi. Le conseil des joueurs, dont il est toujours membre, n’avait pas trouvé de majorité pour voter son expulsion en 2015, l’ATP n’avait pas osé le suspendre non plus, et le voilà aujourd’hui à un vote du comité exécutif. Sans crédibilité, sans réseau, sans rien sauf sa volonté de faire la révolution.
Les conséquences seraient désastreuses en terme d’image, pour les dossiers en cours et aussi pour les relations entre instances et joueurs. Il se murmure ainsi que certains joueurs verraient dans cette élection un moyen d’aller au bras de fer avec les dirigeants de l’ATP. Une stratégie vouée au blocage si elle se base sur Stakhovsky. Le 14 mai, les membres du conseil des joueurs appelés au vote (N. Djokovic, A. Murray, J. Murray, K. Anderson, B. Soares, M. Melo, R. Ram, Gilles Simon, R. Klaasen) vont devoir assumer un choix très important.