Tsitsipas, nouveau dieu de l’Olympe
Un autre regard signé Miguel Tasso.
- Publié le 19-11-2019 à 16h22
- Mis à jour le 19-11-2019 à 16h23
Un autre regard signé Miguel Tasso.
La Grèce a vécu avec une passion digne du Panathinaikos-Olympiacos le sacre de Stefanos Tsitsipas au Masters de Londres. Le tennis ne fait pourtant guère partie des sports les plus populaires du côté d’Athènes.
Certes, les historiens des courts rappelleront les origines hellènes de l’Américain Pete Sampras, de l’Australien Mark Philipoussis, du Chypriote Marcos Baghdatis et, surtout, de Nick Kyrgios dont les deux parents ont un passeport grec. Les archivistes évoqueront aussi la présence du tennis au programme des premiers Jeux olympiques en 1896. Pour l’occasion, la capitale grecque avait même sorti de terre l’un des premiers clubs du monde : le Athens Lawn Tennis.
Mais, dans l’absolu, les montées au filet n’ont jamais été très populaires au pied de l’Acropole où l’on préfère traditionnellement les ambiances survoltées du football et du basket, deux disciplines où la Grèce a d’ailleurs été championne d’Europe.
C’est dire si l’exploit de Tsitsipas est déboussolant. Élevé au rang de nouveau dieu de l’Olympe, le jeune Apollon des courts fait désormais partie des héros de la nation, un peu comme, jadis, le légendaire Spiridon Louis, lauréat du premier Marathon de l’histoire des Jeux.
Bon, d’accord, l’enfant du pays est aujourd’hui résident monégasque, ce qui fait moins couleur locale en pleine crise de la dette ! Mais cela n’a pas empêché le peuple du Pirée d’improviser quelques pas de sirtaki pour fêter le point gagnant de Stefanos face à Dominic Thiem.