Thierry Van Cleemput content du premier tour de Goffin: "David a bien réagi"
Thierry Van Cleemput s’attendait à une mise en route délicate.
- Publié le 16-01-2018 à 19h25
- Mis à jour le 17-01-2018 à 06h47
Thierry Van Cleemput s’attendait à une mise en route délicate. Si le niveau de jeu de David Goffin n’a pas été assez haut, le coach est en revanche ravi de l’attitude. Un autre piège se profile jeudi face à Julien Benneteau.
Êtes-vous satisfait de la réaction de David après le break encaissé en début de deuxième set ?
"Je travaille sur deux paramètres : le niveau de jeu et l’attitude. Le niveau de jeu est venu à un certain moment, mais sur une période très courte alors que j’aurais voulu voir plus, mais l’attitude a été bonne. Il aurait dû gagner le premier set à 5-4, mais il a fait un très mauvais jeu et ça l’a crispé. Mais il est resté calme, il n’a pas bronché. Il a essayé de repartir du bon pied, a mis des intentions, s’est fait breaker contre le cours du jeu et s’est dit que maintenant il fallait y aller. Et là on a vu autre chose."
Cela vous rassure pour la suite du coup ?
"Je n’ai pas été inquiet non plus… Je n’aimais pas qu’il dépense trop d’énergie. Vu l’ambition de David maintenant d’aller loin dans le tournoi, il va falloir trouver un meilleur niveau de jeu dès le prochain tour, car Benneteau est dans une très bonne spirale. Il faudra aussi s’adapter aux conditions extrêmes qu’on attend jeudi. C’est vraiment un tour piège."
Comment gérer les 40 degrés que l’on annonce ?
"Pour régler ses problèmes de digestion et tout ça, il y a tout un protocole qui a été mis en place. Maintenant, en faisant le protocole habituel il y a aussi des façons circonstancielles de le vivre, des moments où ça ne passe pas. Mais, pour le prochain tour, je vais vraiment préparer David à rentrer plus rapidement dans le match."
On sait qu’il y a des joueurs qui se lèvent le matin, voient du vent ou la canicule et se disent que c’est la catastrophe…
"C’est leur problème. Moi, dans mon coaching pour David, je lui apprends à vivre avec la réalité. S’il a envie de se plaindre parce qu’il y a du vent alors on n’y va pas… C’est très simple. Il faut prendre les choses match après match et là David a bien réagi, a passé son premier tour et, maintenant, il y a un nouveau challenge très difficile. Je pense que la première heure de jeu va être essentielle.
Ce changement de statut de David est-il difficile à gérer ?
"Le Masters, la Coupe Davis, c’est fini. David n’a pas encore le statut pour dire qu’il se prépare à gagner un Grand Chelem. Si ça vient un jour, tant mieux. Mais David pour l’instant doit encore progresser : il n’a pas encore été en demi-finales d’un Grand Chelem donc d’abord tentons d’y aller. On n’est pas dans la position de maintenant tirer des plans sur la comète. Il y a encore beaucoup de chemin, même si ce qu’on a vu laisse entrevoir de bonnes choses, mais maintenant comment les maîtriser ? C’est une autre histoire."
D’où vient le danger chez Julien Benneteau ?
"C’est un joueur qui peut développer un tennis offensif dans lequel il est assez complet puisqu’il a un très bon jeu de volée. Il faudra essayer de le tenir assez éloigné du filet, de l’embarquer dans des filières qui peuvent le sortir de ses zones de confort. Il ne faudra pas le laisser développer le jeu comme il le souhaite."