Steve Darcis préface Belgique-Australie: “Kyrgios amène de l’incertitude dans un monde de robots”
Le badboy australien ne laisse pas Steve Darcis indifférent…
- Publié le 20-11-2019 à 09h35
- Mis à jour le 20-11-2019 à 09h36
Le badboy australien ne laisse pas Steve Darcis indifférent… Notre Mister Coupe Davis face au sale gosse du circuit. Voilà un duel terriblement alléchant qui pourrait se dessiner sur les coups de 18 h sur le Stadium 3 de la Caja Magica. Rien n’est moins sûr pour autant… Johan Van Herck pourrait très bien cocher le nom de Kimmer Coppejans, sans oublier que Lleyton Hewitt a du choix sur le banc avec le valeureux John Millman.
Au-delà du suspense de cette sélection annoncée au dernier moment (1 h avant la rencontre), Steve Darcis avait déjà failli faire dérailler ce mélange d’enfant gâté et d’animal sauvage. Rappelez-vous, il y a deux ans au Heysel en demi-finale de sa dernière "vraie" Coupe Davis où il avait poussé Kyrgios au cinquième set avant de finalement céder (3-6, 6-3, 7-6, 1-6, 2-6). "Contre Kyrgios, j’avais perdu sur le fil, je sais donc que j’ai les armes pour l’embêter", observait le Liégeois. De là à échafauder un plan contre le 30e mondial, il n’y a qu’un pas que Darcis ne franchit pas. "Honnêtement, non, pas encore", avouait-il. "Je sais surtout qu’il y a beaucoup de choses que je ne vais pas aimer si je joue contre lui. Il faudra varier, faire ce que je peux sur son service."
Justement, sur cette surface dure particulièrement vive, la mise en jeu de l’homme de Canberra va faire mal et on sait que notre Shark peut rapidement être envahi par la frustration face aux grands serveurs.
En attendant, Darcis porte un regard pour le moins bienveillant sur ce grand échalas (1,93 m sous la toise) aux allures de rock-star. "Ce gars est capable de tout", nous confiait Darcis au Tennisdel de Genk il y a dix jours. "Il est toujours marrant à voir jouer et surtout, il amène de l’incertitude dans un monde de robots. Le tennis est devenu tellement stéréotypé, c’est nul et ennuyeux à regarder. Avec lui, on ne sait pas ce qu’il va se passer. Il se montre attractif et pousse les gens à venir le voir donc je dirais qu’il est positif pour le tennis. Mais par contre, il n’est pas chouette à jouer…", nuançait-il.
De son côté, notre capitaine Johan Van Herck se montrait élogieux à l’égard de Kyrgios. "C’est un joueur hors-norme. Quand il a envie de jouer, il fait partie des meilleurs du monde", soulignait le technicien tricolore. "Et quand il est bien encadré, comme au Heysel il y a deux ans contre nous, il fait moins de conneries. Il jouit d’un talent indéniable : il lit bien le jeu, profite d’un service monstrueux et d’un coup droit fantastique."
Face aux frasques, tweeners, gestes de provocation et autres services à la cuillère, le capitaine n’a pas prévu de "plan anti-Kyrgios" pour autant. "Non, on se concentre sur ce qu’on peut contrôler. Si jamais cela chauffe sur le terrain, je rassurerai mon joueur sur le banc mais pas besoin de préparer cet aspect-là."