Roland-Garros: que Goffin lâche la bête
Un commentaire de Thibaut Vinel.
- Publié le 25-05-2019 à 17h08
- Mis à jour le 25-05-2019 à 18h45
Un commentaire de Thibaut Vinel.
Quand on voit David Goffin taper la balle avec Roger Federer à l’entraînement, on ne peut s’empêcher d’être nostalgique. Le David de l’entraînement rappelle celui de la fin de la saison 2017. Celui qui maîtrisait son jeu autant que ses nerfs. Celui qui produisait un jeu si millimétré qu’un géomètre pourrait venir prendre des leçons chez lui. Celui qui ne se pose aucune question et qui prend un vif plaisir à martyriser la balle.
À chaque début de quinzaine parisienne, on ne peut s’empêcher de rêver grand à sa place. Chaque année, on l’imagine hanter les vestiaires à un moment où il ne reste plus que quelques joueurs en lice. Et si c’était cette année ? Se poser la question, c’est faire fi de tout ce qui se passe sur le circuit depuis un an ! Soyons réalistes. La crise de confiance du Liégeois l’enfonce de plus en plus sur un terrain fait de souffrance et de doute. Alors, partons d’un autre postulat.
Et si David Goffin avait touché le fond et qu’il entamait à Paris sa marche vers le top 10 mondial ? Pourquoi pas ! Pour la première fois depuis 2012, Goffin débarque à Paris sans la moindre pression. Il n’est plus cité parmi les outsiders à regarder de plus ou moins près. Ses résultats sur terre battue sont dans le… rouge avec 5 défaites contre 4 victoires. L’absence d’attente pourrait libérer ce bras qui retient la bête qui est en lui. Les frustrations des 9 derniers mois ne demandent qu’à s’envoler en un claquement de smash. Ces maudits doutes ont besoin de matchs pour s’envoler. À Roland, le tirage en a décidé autrement. Goffin n’en aura que deux pour retrouver sa splendeur avant de défier ce qui se fait de mieux sur terre battue. Nadal…