Roland-Garros: la chance revisitée par Ruben
Ruben Bemelmans n’a pas encore épuisé son capital chance. Il reçoit une occasion unique d’égaler son meilleur résultat en Major
- Publié le 31-05-2018 à 14h16
- Mis à jour le 31-05-2018 à 15h18
Ruben Bemelmans n’a pas encore épuisé son capital chance. Il reçoit une occasion unique d’égaler son meilleur résultat en Major Résumer le Roland-Garros de Ruben Bemlemans à une histoire de chance serait un manque de respect à tout le travail en amont du Limbourgeois.
Une défaite salutaire
Depuis qu’il tente sa chance à Roland, Ruben Bemelmans n’avait jamais atteint le 3e tour des qualifs. À la force de son bras, il a atteint le dernier cap. Malgré un excellent deuxième set contre le Brésilien Bellucci, il s’est effondré mentalement dans le sprint final.
Il l’ignorait, mais ce revers était la meilleure opération de sa quinzaine. En effet, s’il avait battu Bellucci, il aurait été versé dans le tableau au côté de l’Argentin Federico Delbonis. Le Brésilien s’est incliné au premier tour contre le terrien.
Un changement de règle providentiel
Ruben Bemelmans savait qu’il figurait dans la short list des six lucky losers potentiels. Par malheur, il a échoué en 5e place alors qu’il n’y avait que 4 repêchés. C’était sans compter sur la réforme de l’ITF qui prévoyait qu’un forfait avant le premier tour assurait au blessé 50 % des 40.000 euros de prize-moneys. L’effet fut immédiat. Huit lucky losers ont été repêchés dont Ruben Bemelmans.
Bhambri, l’adversaire idéal
Non seulement, Ruben Bemelmans a été lucky loser, mais il a le lucky loser le plus chanceux car il a remplacé le Taïwanais Lu Yen Hsun qui était opposé à un allergique de la surface ocre, l’Indien Yuki Bhambri. Il n’avait pas disputé le moindre match sur terre battue cette année et il n’a pas existé si ce n’est en début de partie quand les deux joueurs étaient très nerveux.
Un 2e tour super abordable
Ruben Bemelmans découvrira l’émotion de jouer un 2e tour à Roland Garros. Il s’attendait à croiser la route de la 14e tête de série, Jack Sock. L’Américain au service de plomb n’a rien d’un terrien. Comme Bemelmans au demeurant. Il n’en sera rien. La chance a placé l’inconnu Jurgen Zopp (ATP 136), un autre lucky loser. L’Estonien s’est épuisé sur le terrain mardi en arrachant en 3 h 45 sa qualification au 5e set alors qu’il avait été à 3 points d’une élimination au tie-break du 4e set 6-7 (4/7), 6-2, 4-6, 7-6 (7/5), 6-3.
Deux joueurs dans le même état d’esprit
L’Estonien a aussi sa patte de lapin. Comme Bemelmans. À cause de blessure, Zopp n’a plus atteint un tableau final de Grand Chelem depuis 4 ans. Il a été repêché, puis malmené par Sock. Mais, il est toujours là. "J’ai refusé de capituler. Et parfois, quand on s’accroche, on peut avoir de la chance ! Bemelmans, je le connais depuis les juniors. C’est une chance unique pour tous les deux. Nous nous sommes déjà rencontrés, mais il y a longtemps. Il m’avait battu dans un Challenger en Grèce, sur dur (en 2012). Il est gaucher et il a un bon service. Je ne crois pas que la terre battue soit sa surface de prédilection. Moi, je m’appuie beaucoup sur mon coup droit. Mais j’espère que mon revers ne sera pas trop mauvais non plus."