Roland-Garros: dans le tableau féminin, les outsiders sont au pouvoir
Konta, Martic et Vondrousova ont parfaitement tiré leur épingle du jeu.
- Publié le 03-06-2019 à 08h07
- Mis à jour le 03-06-2019 à 08h40
Konta, Martic et Vondrousova ont parfaitement tiré leur épingle du jeu. Elles étaient la grosse cote avant le début du tournoi et elles ont confirmé : trois joueuses aux styles totalement différents mais qui arrivaient en grande forme sur ce Roland-Garros sans avoir la pression des favorites. Et contrairement à une partie de ces dernières, elles ont confirmé. Johanna Konta tout d’abord, poussée par ses finales à Rabat et Rome, a livré un match parfait pour écarter Donna Vekic (6-2, 6-4).
La 26e mondiale est devenue la première Britannique en quarts à Roland-Garros depuis Jo Durie en 1983. "Je suis ravie d’être de retour à ce niveau, même si évidemment j’aimerais beaucoup aller au bout dans ce tournoi. C’est devenu très ouvert sur le circuit, on ne peut plus trop prédire qui va gagner chaque match et je pense que ça plaît aux gens."
Ce qui plaît aux gens, c’est aussi la grande classe de Petra Martic. La Croate, 31e mondiale, a réussi à atteindre les quarts en Grand Chelem après quatre échecs en huitièmes. Attaquante naturelle, dotée d’une main en or, elle ne doit qu’aux blessures et à des nerfs fragiles de ne pas être dans le top 10. Ce dimanche, elle est parvenue à vaincre beaucoup de ses démons afin de l’emporter (5-7, 6-2, 6-4) face à Kaia Kanepi, confirmant sa victoire sur Karolina Pliskova. "C’était dur pour moi mentalement parce qu’après avoir raté quatre fois une place en quarts je doutais de pouvoir un jour y arriver. Mais je me suis battue autant que je pouvais ! Les gens vont se dire qu’il y a beaucoup de surprises mais ça arrive si souvent désormais que je ne sais pas si on doit encore appeler ça des surprises."
Et elle se trouvera encore dans un match incroyable face à l’une des jeunes révélations de la saison, la Tchèque Marketa Vondrousova, 19 ans et 38e mondiale qui compte deux finales cette saison (Budapest et Istanbul). Victorieuse d’Anastasija Sevastova (6-2, 6-0), elle a aussi 26 victoires en poche depuis le début de l’année. Pas forcément spectaculaire, celle qui était aussi en quarts à Rome joue à merveille de sa patte gauche et peut se transformer en mur.
Les suiveurs ne seront pas surpris de la retrouver à ce niveau, au contraire du grand public qui la découvre. "Je suis très satisfaite de mon jeu. Je m’inspire beaucoup de la victoire de Petra Kvitova à Wimbledon, là en plus j’ai trouvé un bon coach (NdlR : l’ancien joueur Jan Hernych) et j’ai l’impression que tout se met en place pour moi."
Tout se met en effet parfaitement en place pour trois joueuses qui décidément avaient bien préparé leur coup.