Roland Garros, c'est dans un mois : Thiem est prêt à mettre fin à l'ère Nadal
Le fébrile Nadal a un mois pour faire le plein de confiance, s'il ne veut pas se faire renverser par Dominic Thiem.
- Publié le 26-04-2019 à 10h08
- Mis à jour le 26-04-2019 à 10h09
Le fébrile Nadal a un mois pour faire le plein de confiance, s'il ne veut pas se faire renverser par Dominic Thiem.
Roland-Garros démarre dans tout juste un mois. Le dimanche 26 mai lancera une quinzaine très attendue. En tennis, un mois, c'est long. La saison sur terre battue doit encore se rendre à Munich ou Estoril, à Madrid et à Rome avant de prendre la direction de Paris. En début de saison, nous attendions un duel entre Novak Djokovic qui avait retrouvé de sa superbe et Rafael Nadal qui a toujours été l'ogre de l'ocre depuis plus d'une décennie. Le Serbe connaît de plus en plus de ratés dans son moteur. Nadal étonne par un jeu fébrile sur sa surface fétiche. Il lui restera encore quelques sorties pour régler son jeu. Si Rafael Nadal devait perdre avant la finale, à qui pourrait profiter ce crime de lèse-majesté ?
Novak Djokovic reste une valeur capable de se transcender au meilleur des cinq sets. En plus, il a une revanche à prendre avec le public parisien qu'il avait quitté la tête basse au terme d'un match catastrophique contre l'Italien Marco Cecchinato. Roger Federer ? Si le Suisse impressionne toujours, il ne faut quand même pas abuser. Sur l'exigeante terre battue, il ne peut plus faire la différence. Stan Wawrinka, autre vainqueur à la Porte d'Auteuil, n'est plus que l'ombre du vainqueur de 2015. Le constat est identique pour un Juan Martin Del Potro. Parmi les trentenaires, il n'y plus vraiment de candidats crédibles.
Le redoutable Thiem
Si on descend de quelques années, on retrouve évidemment celui qui est le favori numéro un : Dominic Thiem. Ce pur terrien possède toutes les armes. L'an passé, il s'est offert une finale à Roland. Cette année, il a remporté son premier Masters 1000 sur une surface qui n'est pas la sienne a priori, le dur.
Mais, Thiem n'est pas solide comme un roc. Avant de s'imposer à Indian Wells, il a erré comme un fantôme. En Grand Chelem, il n'est pas le plus costaud au meilleur des 5 sets. A Paris, il reste sur trois belles éditions avec deux demi-finales (2016 et 2017) et une finale (2018). S'il venait à l'emporter, l'Autrichien marquerait enfin un tournant dans l'histoire de l'ATP. En Grand Chelem, la révolution n'a pas encore eu lieu. Les jeunes galèrent à détrôner les Djokovic, Nadal et Federer.
Derrière le favori Thiem se cache encore la Next Gen. Alexander Zverev, récent vainqueur du Masters, avait réussi à franchir un nouveau cap. Le jeune Allemand tourne au ralenti depuis Indian Wells. Il reste sur un quart de finale à Paris. Tsitsipas ou Khachanov ont fort grandi en 2018. Ils sont prêts à saisir la première opportunité de briller à Roland Garros. Le Grec n'a remporté que deux matches en deux participations à RG. Le Russe Khachanov fait à peine mieux, mais il n'a jamais goûté à un quart.
De Minaur, Medvedev, Shapovalov, Coric, Auger-Aliassime, les jeunes sont de plus en plus nombreux. L'un d'eux pour espérer se faufiler assez loin. En Grand Chelem, on assiste très rarement à un vainqueur surprise. Si nous devions miser une petite pièce, nous risquerions Nadal, Thiem et Djokovic. Bref, les anciens n'ont pas encore dit leur dernier mot.