Battu par Thiem, Roger Federer n’a déjà plus le droit à l’erreur
Masters de Londres Puni par Thiem pour ses débuts, le Suisse doit réagir contre Berrettini ce mardi (15h).
- Publié le 12-11-2019 à 08h03
- Mis à jour le 12-11-2019 à 08h31
Masters de Londres Puni par Thiem pour ses débuts, le Suisse doit réagir contre Berrettini ce mardi (15h). Tombé dans le groupe de la mort (Groupe Bjorn Borg) aux côtés de Novak Djokovic, Roger Federer a débuté ce tournoi de maîtres qu’il a déjà remporté à six reprises de la plus mauvaise des manières. Face à un Dominic Thiem qui l’avait déjà déstabilisé cette année à deux reprises (en finale d’Indian Wells et en quarts au Masters 1000 de Madrid), Rodger a une nouvelle fois mordu la poussière. L’Autrichien mène désormais 5-2 dans leurs confrontations. "C’était un match serré et c’est toujours particulier de battre Roger qui est une légende" , relatait avec son humilité habituelle le 5e mondial.
Plus solide dans le money time, le compagnon de Kiki Mladenovic, lauréate de la Fed Cup, parvenait à faire céder son aîné de 12 ans au terme de deux sets au final indécis (7-5, 7-5).
Très mauvaise opération pour le Maître qui se retrouve déjà dos au mur et n’aura pas droit à l’erreur face au colosse Berrettini ce mardi. "Contrairement à un tournoi classique, j’ai encore la possibilité de jouer, c’est la particularité de ce Masters et je m’en réjouis", pointait-il à l’issue de ce fâcheux revers.
D’autant plus qu’après l’Italien, il lui faudra retrouver le Djoker, son bourreau lors de cette finale d’anthologie à Wimbledon. "Me voilà dans une situation classique, identique à celles que je vis depuis vingt ans sur le circuit : je n’ai plus le droit de perdre. Cela me va."
En cas d’élimination précoce avant les demies pour Federer, ce serait une première depuis… 2008 ! Et si l’Helvète se révèle philosophe, Novak Djokovic se montre, lui, intraitable. Il a littéralement étouffé Berrettini en deux sets secs et sans bavure (6-2, 6-1). Et pour ce faire, il a fait parler son expérience pour lancer son tournoi avec autorité avant de retrouver Thiem ce mardi (21 h). "Je savais qu’il serait un peu plus nerveux que moi et je voulais en profiter pour asseoir ma domination", expliquait-il avec réalisme.
Dans l’autre poule (Groupe Agassi), Stefanos Tsitsipas a remporté le duel des débutants de cet ATP Finals contre Daniil Medvedev (7-6 (5), 6-4), qui a éclaboussé cette deuxième partie de saison de son talent (6 finales consécutives). Le Moscovite connaît quelques tracas au moment d’attaquer le sprint final. C’est même une sacrée sensation de voir le Grec enfin renverser le Russe alors qu’il n’avait réussi à le vaincre jusqu’ici sur le circuit (0-5). Loin d’être amis, les deux hommes ont même déjà connu des gros moments de tension : à la fin de leur première confrontation sur le Tour (à Miami l’an dernier), ça avait même failli déraper après une insulte de Tsitsipas ("Russe de merde", sic). "C’est l’une des victoires les plus importantes de ma carrière jusqu’à présent", a carrément lâché le n°6 mondial. "J’ai continué à croire, et à me battre et c’est un véritable soulagement."