Roberto Bautista Agut, l’invité surprise
L’Espagnol de 31 ans défie Novak Djokovic qu’il a déjà battu deux fois cette année.
- Publié le 12-07-2019 à 07h30
- Mis à jour le 12-07-2019 à 08h33
L’Espagnol de 31 ans défie Novak Djokovic qu’il a déjà battu deux fois cette année. Il avait déjà réservé, de longue date, son billet d’avion pour Ibiza où, avec ses meilleurs amis, il devait passer quelques jours de vacances pour l’enterrement de sa vie de célibataire. En novembre, Roberto Bautista Agut, 31 ans, va en effet se marier et cette période était l’une des rares libres dans son agenda.
Et puis, patatras : le voilà parachuté en demi-finale de Wimbledon ! Sur gazon, la surface où il se sent théoriquement le moins à l’aise. "Ce n’était pas vraiment prévu. Mais je ne vais pas me plaindre", sourit le joueur espagnol qui s’est d’ores et déjà excusé auprès de ses compagnons de virée ! De nouvelles dates ont été programmées, avec l’approbatur de Ana, la fiancée.
À l’instar de David Ferrer, Fernando Verdasco ou Pablo Carreno, Bautista Agut (ATP 22) vit souvent dans l’ombre du tout-puissant Rafael Nadal. À 31 ans, le natif de Castellon (près d’Alicante) compte pourtant un solide palmarès avec neuf titres sur le circuit professionnel. Bizarrement pour un joueur espagnol, un seul de ceux-ci a été conquis sur terre battue. C’est principalement sur surface dures (7 sacres) qu’il a étoffé son CV. Mais il a également soulevé un trophée sur gazon : c’était à Rosmalen en 2014. "Je suis conscient que mon jeu est atypique. Je ne lifte pas, je joue à plat. Petit, ma raquette était trop lourde pour moi…" dit-il.
Depuis le début de la quinzaine à Wimbledon, Bautista Agut est en état de grâce. Le tombeur de Steve Darcis (au deuxième tour) a notamment éliminé Khachanov, Paire et Pella. Et il affiche haut et fort ses ambitions à l’aube de cette demi-finale face à Novak Djokovic. "Je ne serai pas favori, c’est sûr. Mais je crois que j’aurai néanmoins ma chance", glisse-t-il à l’oreille des médias.
De fait, l’Espagnol a, sur le papier, le style de jeu qui pourrait énerver le n° 1 mondial. D’ailleurs, cette saison, il a déjà battu le Serbe à deux reprises : à Doha en début de saison et à Miami, en mars. "Je sais comment le jouer. Il est très solide, très fort dans tous les compartiments du jeu. Mais il a aussi des points faibles. Je vais essayer de les trouver…"
Dans la vie, Roberto est un garçon plutôt discret qui vit loin des feux de la rampe. Dès qu’il en l’occasion, il aime se ressourcer chez lui, à Benlloch (un village près de Castellon), en compagnie de sa famille et de ses chevaux. Il en a six dans ses écuries.
Mais, pour l’heure, c’est sa carrière qui part au grand galop. D’ores et déjà assuré d’entrer dans le top 10 mondial lundi, il espère faire encore mieux en se hissant, pour la première fois de sa carrière, en finale d’un Grand Chelem.