Philippe Dehaes, le coach belge de l'adversaire de Van Uytvanck: "Kasatkina sera clairement favorite"
Philippe Dehaes, coach belge de Daria Kasatkina, s’attend à un match difficile.
- Publié le 09-07-2018 à 11h22
Philippe Dehaes, coach belge de Daria Kasatkina, s’attend à un match difficile. Il s’est confié dimanche après l’entrainement dans le jardin des joueurs en face du central.
Qu’avez-vous pensé des performances de Van Uytvanck ici ?
"Je connais son potentiel depuis toujours. Ce n’est pas vraiment une surprise pour moi de la voir là sur gazon parce qu’elle sert bien, frappe fort, sait slicer et volleye bien. Je suis assez content de la voir là. Pour moi ça ne change rien, pour Daria non plus : il faudra la battre. Quand tu vois les seize joueuses qui restent, tu te dis qu’il y en a dix ou douze qui peuvent gagner. Contre Muguruza, Alison a été vraiment incroyable. Là où je trouvais que de temps en temps elle pouvait manquer de percussion, là ça change tout."
Le match d’Eastbourne gagné par Daria peut-il aider ?
"Peut-être plus pour Alison car elle l’a accrochée et que si elle avait gagné en deux sets, ça n’aurait pas été volé. Mais pour Daria, non pas spécialement, même si elle a sans doute repéré un ou deux trucs utiles, car elle aborde les matches de la même manière, peu importe l’adversaire, et puis là elle sera clairement favorite. On ne va pas se cacher."
Daria prouve que le gazon est aussi une surface où elle peut briller…
"Oui, bien sûr ! Mais là pour ce match, ce ne sont pas ses qualités sur gazon qui m’inquiètent, c’est de savoir si elle va tenir le choc. Je fais tout pour essayer de l’économiser : on n’a fait que 35 minutes ce dimanche, on ne s’entraîne pas beaucoup. C’est une fatigue physique et mentale. Samedi contre Barty, elle faisait signe qu’elle n’en pouvait plus, elle n’avançait pas. Mais elle a une faculté de refuser de perdre que j’ai rarement vue ! Elle préférera crever que perdre, et ça lui fait gagner une quantité de matches incroyable. Lundi, elle ne va peut-être pas jouer son meilleur tennis, elle ne va peut-être pas la surclasser physiquement mais elle va rendre le match compliqué et ne va pas laisser passer sa chance d’aller en quarts."
Puisque c’est une surface qui récompense vraiment le talent de la main, logique de retrouver Daria et Alison à ce stade ?
"Oui, le gazon il faut vraiment jouer avec. Tu dois vraiment l’utiliser. Regardez Kirsten Flipkens, elle est incroyable ! Après quand tu es Serena ou Ostapenko tu n’as pas besoin car tu dégommes tout le monde. Je l’ai dit à Daria : ‘Tu ne pourras pas faire un bon résultat si tu ne respectes pas la surface. Si tu te bats contre elle, tu ne t’en sortiras jamais.’"
Ce quart à Roland-Garros, elle a mis du temps à le digérer ?
"J’ai parlé avec pas mal de joueurs qui ont l’expérience de l’avoir fait, et tous me disent qu’il faut du temps pour digérer. Il y a une pression incroyable et une attention non-stop. Mais en même temps, ça lui permet de grandir, c’est de l’expérience qui la rend plus forte."
Vous avez le temps de regarder un peu la Coupe du Monde de football ?
"Oui, à fond ! Cela va être gai. Plus sérieusement, ça va vraiment être dur : j’ai plus peur de la France que du Brésil mais ce sera 2-1 pour nous."
Votre joueur préféré chez les Diables ?
"Roberto Martinez."