Perdu entre la défense et l'attaque, Goffin sait qu'il doit "s’accrocher"

Ajoutez à ça un manque de confiance que la demi-finale d’Estoril n’a pas totalement comblé et vous obtenez le match de ce mardi, où le Liégeois voit s’envoler une avance de 4-0 dans le premier set et un autre break dans le deuxième.

Marton Fucsovics s’est lui posé beaucoup moins de questions que le Belge en déroulant un tennis confiant et agressif, moins créatif que celui du Belge mais parfois la simplicité évite de se casser la tête. Il reste étrange de voir David Goffin commettre tant d’errances sur un court de tennis, comme s’il n’était pas tout à fait lui-même.

Déçu mais réaliste sur ses manquements du jour, Goffin ne disait pas autre chose juste après sa défaite. “Au début il ne jouait pas très bien, il faisait beaucoup de fautes puis il s’est mis d’un coup à être très agressif, à faire plus mal. En revenant à 4-3 il a senti que c’était parti donc il a vite enchaîné. Cela ne s’est pas joué à grand-chose dans les jeux mais les petites fautes aux moments importants ont fait la différence. Le même score aurait pu être en ma faveur.”

La solution, tout le monde la connaît, mais c’est la plus difficile finalement : Goffin a besoin de gagner beaucoup de matches, si possible à la bagarre, et si possible face à de gros joueurs dans de gros tournois.

Voilà comment on reconstruit la confiance d’un ancien Top 10. En attendant, il faut faire le dos rond et ne surtout pas broyer du noir, ce que l’actuel 23^e mondial réussit à faire pour le moment.

“Il faut s’accrocher pour que ça tourne. Les moments où je joue bien, ce sont des moments où quelque part ça ne sert à rien, a-t-il souri. Il me faudrait un peu plus de réussite, d’agressivité et de confiance sur les points importants pour y aller : c’est ce qui fait la différence sur des matches comme ça.”

Celui que les autres joueurs appellent le géomètre, celui qui a toujours été un très bon stratège, a comme un peu perdu son ADN. “La semaine dernière à Estoril ce n’était pas mal, mais à nouveau sur les points importants quand je sens que je suis un peu au-dessus je n’arrive jamais à concrétiser ces temps forts. C’est le manque de confiance, de réussite et de lucidité aussi sans doute. Ce sont souvent des moments où je fais les mauvais choix, où je me précipite un peu trop.”

Pris entre l’attaque et la défense, il hésite et cette seconde de doute se paie cher. “Je suis un peu pris entre attaquer et défendre… Je me demande s’il faut jouer un peu plus solide ou si moi-même je vais le chercher, j’attaque la bonne balle… L’équilibre entre y aller ou pas, savoir si c’est la bonne balle ou pas, c’est ça le problème. Par moments je le fais, mais pas tout le temps alors qu’il faudrait que je le fasse tout le temps pour que ça paie.”

Et puis le clan Goffin vit aussi une période difficile hors des courts puisque le coach Thomas Johansson est actuellement hospitalisé à Madrid : “Lundi, Thomas est allé à l’hôpital. Il n’était pas bien du tout. Il a eu de la fièvre. Il est sous antibiotiques depuis cette nuit, mais ce mardi matin ça n’allait pas du tout donc il est cloué au lit.”

Quand ça ne veut pas… Cela commence à malheureusement devenir le mauvais tube de la saison du Liégeois, mais on sait tous qu’en tennis les choses tournent vite.


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