Pas de regrets pour Federer
Le Suisse a pris sa défaite avec philosophie, bien conscient que son sort avait été scellé longtemps avant la balle de match.
- Publié le 08-06-2019 à 08h00
- Mis à jour le 08-06-2019 à 08h37
Le Suisse a pris sa défaite avec philosophie, bien conscient que son sort avait été scellé longtemps avant la balle de match. Roger Federer ne disputera pas une sixième finale à Roland-Garros et ne décrochera pas un 21e Majeur. Il n’avait qu’une infime chance de déboulonner Nadal et elle a été balayée par le vent. "J’ai eu des mini-occasions mais rien de suffisamment grand pour espérer gagner le match", a-t-il ainsi confié, déçu, mais pas trop. "J’ai déjà dépassé toutes mes attentes en arrivant si loin dans le tournoi, j’ai en plus reçu un soutien incroyable de la part des gens, peut-être le meilleur de toute ma carrière."
Dans ce match, il regrettera ce deuxième set où il a mené 2-0 puis ce jeu de retour à 4-3 dans le deuxième set où il y avait une ouverture pour mieux faire, et puis ce jeu de service à 4-4 dans la foulée où il mène 40-0 mais se fait breaker.
Pour le reste, il n’a rien pu faire : Nadal était trop fort, tandis que lui jouait avec un frein imposé par le vent sur une terre battue lourde et lente. "Les seuls regrets sont dans le deuxième set. Mais sinon, Rafa a trop bien retourné et a été trop solide à l’échange avec ce lift de coup droit mais aussi le contrôle qu’il a en revers. C’est trop dur de trouver des brèches dans ce jeu avec ce vent : j’aurais dû lâcher mes coups pour ça, or c’était impossible. Mais je n’ai pas fait un mauvais match, c’est juste que lui a réussi à sortir le grand jeu."
La frustration de ne pas avoir pu véritablement s’exprimer ne l’emportait dans tous les cas pas sur sa joie d’être revenu à Roland-Garros. "J’accepte cette défaite dans ces conditions. C’était difficile, mais c’est comme ça. Il a joué de manière incroyable, il a des facilités hallucinantes sur terre battue, j’ai tout essayé, mais ça n’est pas passé."
On a souvent vu Federer bien plus déçu que ça après des défaites, alors on se dit qu’il a finalement trouvé tout ce qu’il était venu chercher pendant cette saison sur ocre : des victoires, du rythme et une caisse prête à enchaîner sur gazon. Si Nadal ne rêve que de Roland-Garros, Federer, lui, c’est Wimbledon. Il aurait évidemment bien pris un miracle parisien mais il est trop lucide pour ne pas pouvoir vite oublier cette mission impossible.