Nadal: "Une saison compliquée, très bonne au niveau tennistique et à la fois très mauvaise en termes de blessures"
Quand il a été épargné par les blessures, Nadal a connu une réussite de 95 %.
- Publié le 06-11-2018 à 07h04
- Mis à jour le 06-11-2018 à 08h12
Quand il a été épargné par les blessures, Nadal a connu une réussite de 95 %. L’US Open a été le dernier terrain sur lequel Rafael Nadal a usé ses chaussures lors d’un match officiel en 2018. Avant son abandon en demi-finale contre Juan Martin Del Potro, l’Espagnol avait impressionné par l’énergie qu’il laissait sur les courts face à Khachanov, Basilashvili et Thiem.
Son corps défiait le temps. Son corps a surtout fini par le trahir. À nouveau. Le refrain est trop connu.
Rafa avait alors fait l’impasse sur toute la tournée asiatique avant de viser un retour au Masters 1000 de Paris Bercy. Son entraîneur Carlos Moya était même assez confiant. La déception était au bout de son chemin vu qu’il a renoncé à quelques heures de son entrée en lice. Il laissait donc la place de n°1 à Novak Djokovic.
Après son genou droit, Rafael Nadal était en délicatesse avec ses abdominaux. Sa cheville droite, aussi, était devenue son talon d’Achille.
Le jour même où il a remis les clefs de son trône, l’Espagnol a mis un terme officiellement à sa saison. La valeur symbolique est élevée. Seuls trois facteurs peuvent dicter leur loi sur le propriétaire de 17 titres du Grand Chelem : Federer, Djokovic et les blessures. En ce moment, Rafa devait lutter contre deux de ses trois démons.
Malgré la perte de sa place de patron du circuit, le gaucher de Manacor n’a pas vécu une saison cauchemardesque. Ses 5 titres (Monte-Carlo, Barcelone, Rome, Roland-Garros et Open du Canada) rappellent le paradoxe Nadal en 2018. "Ça a été une saison compliquée, très bonne au niveau tennistique quand j’ai été en mesure de jouer, et à la fois très mauvaise en termes de blessures", résume d’ailleurs l’actuel n°2 mondial qui n’a perdu que 4 matches (dont deux abandons) sur 49.
Derrière son titre à Roland-Garros se cachent des abandons à l’Open d’Australie (jambe) et à l’US Open (genou). De janvier à avril, il a passé son temps à se préparer pour sa moisson sur la surface ocre qui s’est révélée excellente. Son année n’a duré que 6 mois.
"J’ai fait tout ce qui était possible pour arriver en fin de saison en bonne forme, à Paris comme à Londres. Malheureusement, j’ai eu un problème aux abdominaux à Paris la semaine dernière et, en plus, j’ai un corps libre à la cheville qui doit être enlevé lors d’une opération aujourd’hui (ce lundi)", a-t-il précisé.
Le trophée n’est jamais loin de l’infirmerie. Un autre refrain connu.