Nadal s’est épargné une migraine face à Djoko
Vainqueur en trois sets d’un Djokovic sur les rotules, Rafael Nadal s’est assuré d’arriver à Paris en toute confiance.
- Publié le 20-05-2019 à 06h50
- Mis à jour le 20-05-2019 à 08h29
Vainqueur en trois sets d’un Djokovic sur les rotules, Rafael Nadal s’est assuré d’arriver à Paris en toute confiance. Rafael Nadal n’avait aucun droit à l’erreur dimanche à Rome. Il a suffi des premiers jeux pour qu’il voit, comme tout le monde, que Novak Djokovic serait physiquement incapable de tenir leur bras de fer habituel. Ce 34e titre record en Masters 1000 lui tendait les bras, tout comme ce 9e trophée à Rome et ce plein de confiance à faire avant Paris pour celui qui n’avait pas encore réussi à mettre la main sur un trophée depuis Toronto l’an passé.
Après le premier set (6-0), il n’y avait pas la moindre chance qu’il perde. Djokovic avait joué 5 h 31 sur ses deux derniers matchs, Nadal 5 h 29 depuis le début du tournoi. Djokovic avait été programmé en night session pour sa demie, Nadal à midi. Mission impossible.
"Je manquais d’énergie, j’avais toujours un temps de retard… Lui jouait un tennis incroyable. Je me suis battu, j’ai tout tenté mais je ne pouvais pas plus. Ils devraient vraiment changer la programmation ici."
Mais on a quand même eu une idée du trauma que Djoko continue de représenter pour Nadal. Et donc une preuve, lors de ce 54e duel entre eux, qu’à Paris Nadal gardera un œil inquiet sur le parcours du Djoker. Parce qu’il a suffi de trois balles de break miraculeusement sauvées par Djokovic à 3-3 dans le deuxième set, pour que Rafa panique et finisse par lâcher la manche sur un jeu de service catastrophique.
Mais il restait physiquement impossible à Djokovic à tenir, à l’image de ce qui lui était arrivé ici encore en 2016 face à Murray après avoir fini sa demi-finale après minuit. Il le savait et son coup de bluff n’a pas pu durer.
Aussi parce que Nadal a su se reprendre : il n’avait qu’à prolonger les échanges et faire courir son rival pour gagner. Il l’a fait et a fini par cueillir le titre (6-0, 4-6, 6-1).
"J’ai joué à niveau fantastique, malgré les opportunités manquées dans le deuxième set et la nervosité. C’est toujours spécial et important pour moi face à Novak."
L’homme aux 11 titres à Roland-Garros quitte Rome avec ce qu’il était venu chercher : un grand niveau de jeu, de la confiance et un titre. Il n’y a qu’à voir la vélocité retrouvée de son coup droit pour comprendre que Nadal est de retour à son meilleur.
"C’est le plus important : avoir retrouvé un très haut niveau de jeu. Le reste suivra. J’ai vécu des moments difficiles après la blessure à Indian Wells, je me suis remis en question à Barcelone, je me suis posé les bonnes questions et su trouver les solutions. J’ai travaillé dur, je suis motivé et c’est ça la victoire."
Djokovic aussi va arriver à Paris avec le sourire : titré à Madrid, il aura poussé Nadal aux trois sets à Rome malgré l’épuisement. Il n’avait pas les jambes pour défendre, il n’avait pas la vitesse de bras pour contrer, il n’avait pas l’influx nerveux pour tenir encore et encore face à la pression adverse, et pourtant il a pris un set. Ces deux-là ne pourront se croiser qu’en finale à Paris et la route à venir est longue et semée d’embûches, mais une chose est claire : ils ne pensent qu’à ça.