Nadal, la victoire ou les doutes
L’Espagnol a rendez-vous avec Tsitsipas pour la 2e fois en deux semaines en demi-finale d’un Masters 1000.
- Publié le 17-05-2019 à 21h55
L’Espagnol a rendez-vous avec Tsitsipas pour la 2e fois en deux semaines en demi-finale d’un Masters 1000. Le môme va-t-il plomber la semaine de Rafael Nadal à Rome après lui avoir pourri celle de Madrid ? Voilà l’enjeu de la demi-finale qui opposera samedi Stefanos Tsitsipas au patron de l’ocre. Le Grec a en plus bénéficié d’une journée de repos ce vendredi suite au forfait de Roger Federer, mais l’avantage ne sera pas énorme tant Nadal a réussi à se sortir rapidement des trois matchs qu’il a dû jouer en deux jours. Cela donnera quand même à la nouvelle star du circuit la petite bouffée d’oxygène en plus qui n’est jamais de trop quand on défie Nadal sur terre battue.
Battu en trois sets (6-4, 2-6, 6-3) à Madrid la semaine passée, "Rafa" est parfaitement conscient de la constante menace que "Tsitsi" fait désormais peser sur les meilleurs joueurs du monde. "C’est un adversaire redoutable. Je sais ce qui s’est passé à Madrid, je connais la solution pour le battre ici… Je ne suis pas surpris de le voir arriver si tôt parmi les meilleurs. C’est normal de voir arriver de jeunes joueurs. Ce qui ne l’est pas, c’est quand on n’en voit pas. Tous les ans avec mon équipe à l’intersaison, on essaie de prédire qui sera dans le top 10 à la fin de la saison, et moi, j’ai dit Tsitsipas. Il va quand même plus vite que ce que je pensais depuis le début de la saison."
Les conditions de Madrid avaient joué en faveur de l’actuel 7e joueur mondial : l’altitude, la rapidité du court et un match disputé en soirée, où le lift de Nadal prend beaucoup moins. À Rome, on retrouve une terre battue proche de celle de Roland-Garros, qui donc convient parfaitement à Nadal. D’autant plus que la confiance du n° 2 mondial a semble-t-il fait un bond cette semaine.
Les sensations sont meilleures, et ça va forcément l’aider dans l’approche de la revanche qui arrive. "J’ai hâte d’y être. Je joue une deuxième demi-finale en deux semaines, c’est bon pour ma confiance. Les matchs que j’ai perdus étaient serrés, donc ça veut dire que le niveau est là, à moi de le tenir encore demain, et même si possible de le hausser un peu. Là, j’aurai une chance. Mais, depuis un mois, j’ai l’impression que chaque semaine je suis meilleur qu’à la précédente."
Nadal le sait bien : arriver à Roland-Garros sans avoir disputé une seule finale sur terre battue resterait une source d’inquiétude, et un zeste de confiance en plus pour ses rivaux. À Rome, on lui a retrouvé l’air de l’homme en mission qu’il a toujours sur cette surface. À voir si ça suffira ce week-end.