Nadal - Djokovic, comme au bon vieux temps !
- Publié le 19-05-2018 à 10h29
- Mis à jour le 19-05-2018 à 10h31
Les deux grands rivaux se retrouveront samedi en demi-finales. On en salive à l’avance "Je vais être honnête, c’est mieux de ne pas le jouer", voilà ce que Rafael Nadal a répondu en souriant quand on lui a demandé si ses duels avec Novak Djokovic ne lui manquaient pas. "Il est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, et je ne suis pas un de ces gars stupides qui disent qu’ils veulent toujours jouer les meilleurs. Je préfère toujours affronter un adversaire plus facile. Mais on a joué tant de grands matches ensemble que d’un autre côté j’apprécie aussi beaucoup d’en faire partie."
Dire qu’ils ne se sont plus affrontés depuis la demi-finale de Madrid l’an passé alors qu’il y a encore peu de temps le Serbe blaguait qu’il voyait Rafa plus souvent que sa propre mère. Vendredi soir, le Djoker s’est assuré de ne pas exaucer le souhait de l’Espagnol et a eu raison d’un exceptionnel Kei Nishikori (2-6, 6-1, 6-3).
Il fallait voir toute la rage qu’il a mise dans chaque point de la manche décisive, à la lutte face au Japonais mais aussi face à ses propres démons, lui qui restait sur trois matches perdus en trois sets. Le service claque de nouveau, le coup droit est autoritaire, le revers est redevenu un baromètre à la précision chirurgicale.
L’ovation réservée par le stade voulait tout dire de la performance accomplie : il est très proche de son tout meilleur niveau. "Je rejoue vraiment bien mais je ne veux pas m’arrêter là. Je sais que Rafa est très fort en ce moment mais je veux croire en moi. Dans ce troisième set fantastique face à Nishikori je me suis prouvé beaucoup de choses. La claque reçue à Indian Wells et Miami m’a fait du bien. Je suis remis dans la bonne voie."
Cela suffira-t-il face à Nadal qui mène 26-24 dans les duels ? La logique dit non tant Nadal est fort en ce moment et tant on sent encore que Djokovic a encore besoin d’un peu de temps pour que ses nerfs soient de nouveau d’acier. Il a en plus laissé plus de plumes sur le court en quarts que Nadal tant ce match face à Nishikori a été acharné à coup d’échanges marathons.
Nadal, lui, a mis un set face à Fabio Fognini avant de passer la vitesse supérieure et de marcher sur l’Italien (4-6, 6-1, 6-2). Certes il a perdu à Madrid et certes lorsqu’il est agressé, on voit qu’il peut tanguer mais il corrige vite le tir. "Dès que je réussis à plus utiliser mon coup droit, à être plus agressif avec ce coup ça change beaucoup de choses. J’ai coupé dans les fautes aussi. Tout part de l’état d’esprit : si tu es calme alors tu peux prendre les bonnes décisions."