Monte-Carlo: Djokovic est toujours en souffrance
Le Serbe a eu bien du mal à lancer son tournoi à domicile par une victoire, mais il a fini par s’en sortir face à Philipp Kohlschreiber.
- Publié le 17-04-2019 à 07h07
- Mis à jour le 17-04-2019 à 08h11
Le Serbe a eu bien du mal à lancer son tournoi à domicile par une victoire, mais il a fini par s’en sortir face à Philipp Kohlschreiber.
Novak Djokovic a vraiment beaucoup de mal à se remettre en route depuis Melbourne. Ombre du champion de l’Australie à Indian Wells et Miami, le Serbe ne s’est pas franchement montré plus convaincant pour son entrée en lice à Monte-Carlo. Alors que la ligne droite vers Roland-Garros a commencé, les points d’interrogation restent nombreux autour du Djoker.
Déjà, comment expliquer ces huit doubles fautes et ces deuxièmes balles qui sont parfois tombées jusqu’à 119 et même 109 km/h ? On l’a vu se masser l’épaule droite au début du troisième set, alors on se demande… "Non, non, c’est le radar qui ne fonctionnait pas" , a d’abord rigolé le Serbe. "Pas de blessure, non, juste un jour où je ne sentais pas du tout ce coup."
Il faut dire que les serveurs ont été particulièrement catastrophiques dans ce match où personne n’a réussi à tenir sa mise en jeu entre 2-1 dans le deuxième set et 2-0 dans le troisième !
Comment expliquer aussi cette humeur massacrante dès 3-3 dans le premier set ? Sans doute par l’exigence d’un champion qui ne récite pas la partition habituelle et qui commence à en avoir assez. Et par la nervosité aussi, tant Kohlschreiber, pourtant mené 9-2 désormais dans leurs duels, a le don de gripper son jeu. Après tout l’Allemand venait de le battre à Indian Wells.
Mais les colères piquées ce mardi sur le central ont été assez salvatrices puisqu’elles l’ont à chaque fois remis dans le match. Même si celle qui lui a fait fracasser sa raquette après un break subi (4-2) dans le deuxième set n’a pas réussi à le sauver jusqu’au bout de cette manche.
À 5-4 dans la manche décisive, à sa cinquième balle de match, un service gagnant - enfin ! - est venu sauver Djokovic , alors que quelques secondes plus tôt il avait dû encore sauver une balle de break. Une délivrance sans euphorie, mais une délivrance quand même.
Et puis, si le jeu n’a pas été flamboyant, la détermination du n° 1 mondial a fait plus plaisir à voir qu’en Californie et en Floride. Il a râlé, il s’est frustré, il a beaucoup raté mais il n’est jamais sorti du match. Djokovic voulait gagner ce match, comme l’ont montré le poing et les mâchoires serrés d’après la balle de match, alors il a accepté le fameux "winning ugly" : un match moche mais un match gagné. "Ah, c’est sûr que ce n’était pas le plus joli match de tennis mais une victoire, c’est une victoire. Je suis très loin de mon meilleur niveau sur terre battue pendant ce match, c’est évident, mais c’est le début, il faut retrouver les automatismes, il faut construire. À moi d’accepter la situation et de progresser. "
La rage et l’envie sont là, son jeu n’a plus qu’à les rejoindre.