Mertens: “Beaucoup de changements, mais des bons changements”
- Publié le 12-01-2019 à 09h40
- Mis à jour le 12-01-2019 à 11h59
L’actuelle 12e joueuse mondiale revient sur la terre de ses exploits, avec le sourire et beaucoup d’envie.
Ce ne peut pas être un Open d’Australie comme les autres pour Elise Mertens. Demi-finaliste l’an passé, la Belge revient sur la terre de ses exploits. Dans le stade qui l’a vu naître au plus haut niveau. “Une demi-finale en Grand Chelem, ce n’est pas tous les jours que ça arrive”, glisse-t-elle dans un sourire. Alors forcément, les images de son épopée 2018 reviennent : tout l’enjeu va être de s’en servir pour se galvaniser et pas se tétaniser. Samedi devant la presse belge, elle a semblé tout à fait détendue et sûre de son fait: elle va y aller sans se faire mal à la tête. “Il y a des flashbacks de l’an passé mais j’essaie aussi de ne pas trop y repenser… Je suis très heureuse d’être ici ça c’est sûr. Mais je veux y aller match par match. C’est une autre expérience de revenir dans un Grand Chelem pour défendre les points d’une demi-finale mais je ne sens pas encore trop de tension, peut-être lundi la veille du match…”
La Belge arrive avec un bilan officiel de deux victoires et deux défaites mais a laissé une belle impression, que ce soit à l’exhibition de Hawaï que lors de sa défaite d’entrée à Brisbane face à Kiki Bertens (6-2, 6-7(6), 6-4) ou à Sydney où elle a atteint les quarts. Il reste à monter en puissance : “J’ai joué de bons matches, on a aussi travaillé sur de nouvelles choses et je suis contente de mon niveau. Mais je veux plus, c’est sûr.” Et elle compte sur son nouveau coach qui est avec elle depuis la fin de saison passée, David Taylor, pour l’aider à réaliser ses ambitions. “Je me sens bien avec lui. il a beaucoup d’expérience avec des joueuses du top, il est très gentil, facile à vivre, il n’est pas du type professeur donc on parle tous ensemble.”
Mertens a pris des risques cet hiver en décidant de changer de raquette. Bye bye Babolat, hello Head. “Je trouve que mes coups partent mieux avec celle-ci, que c’est plus facile. La Head est aussi plus souple que mon ancienne Babolat. Oui, c’est une grosse décision mais ça n’a rien changé sur le fond à mon tennis.” A-t-elle aussi voulu soulager son poignet droit? “Ce n’est pas vraiment lié à ça, mais oui c’est aussi peut-être mieux. Maintenant j’ai surtout besoin de matches pour prendre tous mes repères. Cela fait beaucoup de changements, mais ce sont de bons changements.”
Elle ne connaît pas sa première adversaire, la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova, mais l’an passé elle avait aussi commencé face à une Slovaque (Viktoria Kuzmova): “J’espère que c’est un bon signe (rire). Je n’ai jamais joué contre elle, il va falloir que je regarder des vidéos. Mais je suis prête, je me sens bien, en confiance. J’ai bien travaillé et maintenant je veux juste jouer de manière libérée, je ne veux pas avoir peur.” Mertens ne veut pas se laisser rattraper par ce qu’on appelle la saison de la confirmation, parfois douloureuse quand il faut répondre aux attentes nées d’une année exceptionnelle. Elle ne regarde que devant : “J’ai bien joué en Grand Chelem l’an passé mais j’ai envie d’encore plus. Je veux aussi mieux faire à Indian Wells et Miami. Le Top 10, c’est plus loin que les gens pensent, mais si c’est possible, oui.” Dans ses autres résolutions de l’année, il y a celle du double : elle va sérieusement levé le pied et ne sait même pas où et quand elle jouera le double après Melbourne où elle est inscrite avec Aryna Sabalenka. Elise Mertens a compris qu’elle pouvait jouer dans la cour des grandes. Le défi commence mardi.