Mauvaise opération pour Goffin dans la course au Masters
Vu que Tsitsipas prendra le 6e ticket pour le Masters, il ne reste que deux places. Il reste sept candidats, dont cinq très crédibles : Bautista Agut, Zverev, Berrettini, Goffin et Fognini.
- Publié le 11-10-2019 à 09h54
- Mis à jour le 11-10-2019 à 09h55
Vu que Tsitsipas prendra le 6e ticket pour le Masters, il ne reste que deux places. Il reste sept candidats, dont cinq très crédibles : Bautista Agut, Zverev, Berrettini, Goffin et Fognini.
Barré par le Big Three
En début de saison, il ne songeait pas une seconde au Masters. Après un Roland-Garros encourageant et surtout un enchaînement Halle (finale) - Wimbledon (quart de finale) exceptionnel, l’espoir est né. Il a confirmé à Cincinnati (finale) puis à Tokyo (demi-finale). David Goffin a retrouvé ses sensations de 2017 où il avait atteint la finale du Masters. Malheureusement pour lui, il a été barré par le Big Three lors des grands matchs : Nadal à Roland-Garros, Djokovic à Wimbledon et à Tokyo et Federer à Halle, l’US Open et Shanghai. Le trio infernal pourrait coûter cher dans le décompte final. L’ATP 250 d’Anvers sera un bon baromètre pour son ambition car il peut aisément améliorer son best of 5. Il traîne encore un 45 points pris à Rosmalen. Il croise les doigts et soutiendra les adversaires de Zverev, Berrettini et Fognini à Shanghai. Pour le Liégeois, le Masters de Londres passera par une bonne campagne parisienne. Il a le jeu, mais il aura besoin, enfin, d’un tirage plus clément.
Une défaite qui fait mal
Actuellement septième à la Race avec 2 485 points, Roberto Bautista Agut a perdu en 8es de finale à Shanghai le match qu’il ne fallait pas. Non seulement il ne ramène pas de gros points de l’avant-dernier Masters 1000 de la saison, mais il a perdu contre un rival direct, Matteo Berrettini. L’Italien aurait pu être largué dans la course. Il n’en est rien. L’Espagnol a grillé une cartouche. Néanmoins il reste en lice, même s’il pourrait être neuvième dimanche. Bautista Agut doit sa présence à pareille fête grâce à Wimbledon, où il a atteint la demi-finale et ses 720 points alors que son quart de finale à l’Open d’Australie lui en avait offert 360. En Masters 1000, il avait surtout brillé par sa constance avec trois présences en quarts de finale : Cincinnati, Canada et Miami. Il peut également se féliciter de son titre à Doha (250 points). Il sera une menace jusqu’au Masters 1000 de Paris.
Il était prêt à venir à Anvers si besoin
Vendredi, vers 12 h 30, on verra si Alexander Zverev est toujours un maître du circuit. Il affronte Roger Federer pour prendre ses distances avec la 9e place à la Race. L’an passé, il remportait le Masters en battant en finale Novak Djokovic. Après une saison plus compliquée, il doit encore cravacher pour assurer son ticket. Durant un temps, il avait émis l’hypothèse de jouer à Anvers s’il avait encore besoin de points. Son succès de jeudi face à Andrey Rublev a écarté cette option. L’Allemand a déçu en Grand Chelem avec un quart de finale à peine et deux huitièmes. En Masters 1000, il n’a encore jamais dépassé les quarts (Canada et Madrid), mais il se rattrape avec des gros points sur les ATP 500.
La surprise du chef italien
L’Italien, c’est la surprise du chef. Il est jeune. Il a explosé cette saison. En début d’année, il figurait hors du top 50. À Shanghai, il a géré la pression d’un match capital face à un concurrent direct, Roberto Bautista Agut. Avec 2 365 points, il a un très bon coup à jouer dans cette course. En quarts de finale, il défie Dominic Thiem, qui vient de gagner à Pékin. À 21 ans, Berrettini a marqué les esprits lors des ATP 250. Il a gagné les titres à Stuttgart et Budapest et a atteint la finale à Munich sans omettre son titre au Challenger de Phoenix. En Grand Chelem, il a ébloui lors de l’US Open avec sa présence en demi-finale. À Wimbledon, il a atteint les huitièmes de finale. En Masters 1000, il possède une marge de progression car il n’a pris que 120 points sur les 4 tournois disputés. Il n’a pas l’expérience, mais il a déjà prouvé qu’il gérait la pression des matchs à enjeu. Seul hic : il ne peut plus améliorer ses Best of 5, ce qui le contraint à une grosse perf à Paris… sauf s’il bat Thiem aujourd’hui.
Un coup d’éclat et c’est tout
Fabio Fognini défie dès 6 h 30 Daniil Medvedev à Shanghai avec l’espoir de s’accrocher à cette course. Avec 2 235 points, il n’est que 11e à la Race. S’il perd contre le Russe, il accusera un retard d’au minimum 200 points sur la 8e place, ce qui est beaucoup et peu à la fois. L’Italien, qui vient de se faire remarquer en chauffant Andy Murray, n’a rien perdu de sa verve. Il a remporté le jackpot lors de son plus beau titre en carrière, le Masters 1000 de Monte Carlo. Ces 1 000 points lui ont donné une longueur d’avance sur ses rivaux, mais il a peiné à confirmer. Si ses autres résultats sont bons, ils ne sont pas à la hauteur d’un rendez-vous des maîtres. En Grand-Chelem, il n’a jamais atteint un quart. En Masters 1000, à l’exception de Monte Carlo, il n’a pas dépassé les quarts. Le constat est identique sur ses 5 autres meilleurs tournois en ATP 500 et 250. Ce terrien ne verra plus que probablement pas Londres.