Marian Vajda, la clé du retour au premier plan de Djokovic
Sans Marian Vajda, Novak Djokovic ne serait jamais revenu si vite au sommet.
- Publié le 10-11-2018 à 22h30
- Mis à jour le 11-11-2018 à 10h04
Sans Marian Vajda, Novak Djokovic ne serait jamais revenu si vite au sommet. À Londres, on fête les Maîtres mais cette année on a aussi fait une petite place pour Marian Vajda, le coach de Novak Djokovic. Élu coach de l’année vendredi, le discret Slovaque n’en finit pas de forcer le respect du circuit. Revenu aux côtés du Serbe en avril après une pause forcée d’un an, il a réussi l’impensable en le ramenant au sommet du jeu.
Depuis 2006, il préside à la destinée du Djoker au fil des 14 Majeurs, que ce soit seul ou accompagné de Boris Becker, alors des exploits il en a connus. Mais les cinq derniers mois ont fait de lui un magicien auprès du reste du circuit ! Remettre Djokovic à l’endroit en si peu de temps et malgré une crise profonde, c’est un sacré tour de force !
On a envie de dire que c’est fou, mais lui y met un autre mot : "Ce n’est pas fou, c’est un miracle !" On est à Shanghai, son joueur vient de remporter son 32e Masters 1000 après avoir aussi triomphé à Wimbledon et l’US Open, et alors que la place de n°1 mondial lui tend les bras. Et Vajda rit, les yeux qui brillent, les bras en l’air. "Tout le monde disait que Novak allait revenir au top, que ce n’était qu’une question de temps mais il y avait beaucoup de questions : on avait joué toute la saison sur terre battue, il n’avait pas gagné ! J’ai toujours cru en lui, je le connais, je savais par quoi il devait passer : tenir cette routine, revenir aux bases jour après jour, faire mentalement des efforts sur chaque match. Et puis on y est arrivé. On a trouvé un nouveau Novak. Encore meilleur !"
Et il rit encore. Bon vivant et intarissable sur le jeu, Vajda est le mélange de sensibilité et d’autorité qu’il faut à Djoko.
"Marian est plus qu’un coach pour moi, il est un ami, un membre de ma famille, quelqu’un sur qui je peux toujours compter", a confié le n°1 mondial à Londres, fier que son coach ait la reconnaissance qu’il mérite. "Même quand on a cessé de travailler ensemble, on était constamment en contact… On parlait de la vie, de la famille du tennis… Et j’espère que ce sera comme ça jusqu’à la fin de nos jours. Qu’il revienne fut une grande joie et je lui en ai été très reconnaissant. Je devais retrouver mes bases et avoir autour de moi des gens qui me connaissaient suffisamment et qui pouvaient contribuer à mon jeu, à ma vie, à mon équilibre. Marian a évidemment beaucoup contribué à mes récents succès. Notre lien est quasiment incassable."
À Londres, le duo espère continuer la fête.