La positive attitude de Halep

En demi-finale, ce jeudi, face à Elina Svitolina, elle n’a pas manqué l’occasion en or et s’est imposée aisément 6-1, 6-3. L’Ukrainienne, qui n’est pas encore revenue à son meilleur niveau après de gros soucis à un genou, n’est jamais parvenue à faire douter une Halep très concentrée.

Menée 4-3 dans les duels précédents, la Roumaine a respecté ses bases de jeu : défense, contre, agression à la moindre ouverture. Elle était en mode rouleau compresseur. Cerise sur le gâteau : elle a également très bien servi. C’est de bon augure avant sa finale de samedi face à Serena Williams. "Je comprends de mieux en mieux le jeu sur gazon, je ne suis plus stressée par les rebonds et mon jeu de jambes est meilleur", déclarait-elle, tout sourire après son net succès.

La voilà qualifiée pour sa première finale de Wimbledon, sa première en Majeur depuis le titre conquis à Roland-Garros en 2018. Entre séparation d’avec son coach Darren Cahill, hernie discale et décompression suite à des années sous pression, Halep avait un peu perdu sa route. En décidant que cette saison serait une année relax , elle a pris le risque de jouer effectivement à la touriste. Mais à Londres, elle a touché les dividendes de cet état d’esprit. Et, libérée, son naturel de championne est revenu au galop. "J’ai décidé d’arrêter de me prendre la tête et ça marche : je suis définitivement une meilleure joueuse."

L’actuelle 7e mondiale a encore écrit une page d’histoire en devenant la première Roumaine à se hisser en finale à Wimbledon. Souvent très fébrile dans les grandes occasions, elle va devoir espérer que sa nouvelle cool-attitude suffira pour défier la grande Serena. Mais son statut d’outsider l’aidera peut-être à relever le défi. "Ma mère a toujours rêvé de me voir en finale ici et j’y suis : je vais savourer le moment."