La fondation Hope and Spirit a le vent en poupe : "Nous avons de jeunes pépites"
Hope and Spirit a reçu 70 demandes de bourse et a plus que jamais le vent en poupe.
- Publié le 19-09-2019 à 13h11
Hope and Spirit a reçu 70 demandes de bourse et a plus que jamais le vent en poupe. Mercredi, Daniel Meyers a clôturé la période des candidatures pour rejoindre la fondation Hope and Spirit, qui offre une aide logistique, sportive, financière et humaine à de jeunes joueurs de tennis.
Plus de 70 dossiers ont été introduits, ce qui démontre que son slogan - "Le tennis, c’est bien. Le tennis et les études, c’est mieux." - séduit de plus en plus de familles.
Avant de plonger dans la sasion prochaine, le fondateur de ce projet visionnaire s’est posé pour faire le point de la saison écoulée. "Au niveau des jeunes, l’année a été très positive avec de gros résultats, notamment de Sacha Picard ou encore de Khelya Giannotta, pour n’en citer que deux. Nous avons des pépites" , confie Daniel Meyers.
Il apprécie aussi la force de travail et le sérieux de Gilles-Arnaud Bailly, 14 ans, qui jouait la finale des Petits As à Tarbes et qui a remporté un Grade 5 en Biélorussie. "Il est un futur Goffin", se mouille Daniel Meyers, qui souligne dans un même temps que le gamin a pris comme option à l’école la filière latin-maths.
En revanche, il était déçu par les contretemps de son pro team. Bonaventure a passé un été douloureux. Darcis tourne au ralenti depuis février. Millot a mis un terme à sa carrière. Basic a été opéré.
Le cas de Mirza Basic illustre toute la nécessité de son action. Avocat et lauréat d’un ATP 250 en 2018 à Sofia, il a dû être opéré au nez, ce qui l’a fait plonger à la 222e place mondiale à 28 ans. Il devra cravacher pour retrouver sa place dans le top 100, mais il n’a plus de pression car, en coulisses, il a achevé ses études de droit. Aujourd’hui, le joueur venu de Bosnie est avocat et joueur pro. Il y a dix jours, il a même effectué un aller-retour à Bruxelles pour disputer le Volvo Business Trophy en compagnie de jeunes boursiers. Au côté de Steve Darcis, il a transmis son expérience aux plus jeunes.
Depuis six mois, Hope and Spirit travaille au côté de l’AFT en bonne intelligence. Les deux organes sont mus par la volonté de tirer les jeunes vers le haut avec des philosophies différentes.
Le projet plaît à de nombreux sponsors, qui sont fidèles à Hope and Spirit. "L’argent reste le nerf de la guerre", confirme Daniel Meyers. "J’entends parler de crise partout autour de moi. Mais je vois que mes partenaires sont toujours là."
En fin d’année, la fondation vivra à nouveau un grand moment à l’occasion du stage d’Abu Dhabi. Des jeunes qui aspirent à une vie de sportif professionnel vivront durant deux semaines ou plus dans des conditions semblables à celles de Djokovic ou Federer.
Et Steve Darcis de conclure : "Je suis impliqué depuis quelques années. Daniel m’a tendu la main quand peu de personnes croyaient encore en moi. Je suis toujours prêt à partager. Pour eux, la route est encore longue, mais je leur conseille surtout de s’amuser avant tout. Les gamins d’aujourd’hui ont déjà des attitudes de pros."
Bailly a déjà tout d'un grand
À 14 ans, il est l’une des futures stars de la fondation.
Joueur puissant, il n’a pas peur de se faire mal sur le terrain. Il écoute volontiers et prend beaucoup de plaisir. Il suffit de regarder Gilles-Arnaud Bailly frapper la balle pendant quelques minutes pour mesurer le talent de ce jeune garçon de 14 ans. Sur le banc, le regard de son papa Laurent est empli de fierté. Pour sa première année sur le circuit ITF, GA a sorti de belles perfs, dont sa demi-finale aux Petits As à Tarbes, son succès dans un Grade 5 et sa demi à Maribor dans un Grade 4.
Pour sa première année
chez les juniors, il a déjà rejoint le top 700. Il n’est pas encore arrivé au bout de son chemin. “Moi, je veux être n°1 mondial ITF, puis ATP”, lance-t-il avec calme. Loin de la filière classique, Gilles-Arnaud a été formé dans une académie privée avec une formule hybride. Il a été entraîné à Huy à hauteur de sept heures par semaine. Il a également rejoint la fondation Hope and Spirit.
“Financièrement, la fondation est très importante pour mon développement.”
“Il n’y a que quelques élus”
Sacha Picard n’a que 12 ans, mais il a déjà gagné la Coupe de Borman en juillet. “J’ai vite aimé le tennis”, confie cet enfant haut comme trois pommes, mais qui attaque toutes les balles sur un terrain. “Grâce à Hope and Spirit, je rencontre d’autres joueurs. On se stimule. J’ai la chance de croiser un mec comme Steve Darcis qui a été très loin. Je rêve du top 10 mondial. Je sais que le chemin sera très dur. Il n’y aura que quelques élus. Les autres seront oubliés”, raconte, avec maturité, cet élève de Sainte-Véronique à Liège qui joue 10 à 11 heures par semaine.