L'autre regard: avec le numérique, tout doit aller plus vite
Un commentaire de Miguel Tasso.
- Publié le 31-08-2018 à 08h11
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h41
Un commentaire de Miguel Tasso.
Novak Djokovic s’est prononcé, l’autre jour, en faveur de l’adoption de matches en deux sets gagnants dans les tournois du Grand Chelem. Au moins jusqu’à la finale. Le champion serbe s’inscrit, quelque part, dans une tendance de fond qui vise à raccourcir la durée des événements sportifs pour doper les audiences. Dans le même esprit, le Nord-Irlandais Rory McIlroy a également suggéré de rendre le golf plus bankable en modifiant les règles. Il a même été question d’élargir la circonférence des trous. "Les jeunes ne sont plus prêts à passer cinq heures devant leur télévision pour suivre une compétition", avait-il déclaré.
Et c’est vrai qu’avec l’essor du numérique, la nouvelle génération, nourrie au biberon du zapping et qui a grandi avec Youtube, éprouve les pires difficultés à rester passive devant le petit écran, fut-ce pour un Nadal-Federer. De guerre lasse, elle se contente volontiers de suivre les moments forts sur son smartphone, à l’heure qui lui convient. En tennis comme en golf, les règlements ont évolué au fil des ans pour répondre aux attentes des téléspectateurs pressés. Le tie-break a, notamment, écourté les sets.
Le recours systématique aux deux sets gagnants - comme dans la nouvelle Coupe Davis - serait un pas supplémentaire. Et pourquoi ne pas limiter le duel à un simple jeu décisif, un peu comme on formaterait un combat de boxe sur un seul round de trois minutes ou un match de football sur la seule séance de tirs au but !