Kristof Vliegen, le baby coach
Le limbourgeois de 36 ans entraîne désormais Arthur De Greef.
- Publié le 30-11-2018 à 18h55
- Mis à jour le 01-12-2018 à 08h20
Le limbourgeois de 36 ans entraîne désormais Arthur De Greef.
Depuis la fin de sa carrière sur le circuit ATP en 2011, Kristof Vliegen était assez discret.
“Dans un premier temps, je me suis complètement déconnecté du tennis. Je voulais tourner la page. Cela ne m’intéressait plus. Pendant quelques années, j’ai tenu un restaurant à Lasne. Lorsque je l’ai revendu, en 2016, le virus est revenu petit à petit. J’ai entraîné des jeunes au TC Wahis de mon ami Nicolas Wittouck, où j’ai même créé une Académie à mon nom. J’ai replongé dans le milieu. J’ai entraîné Joris De Loore et Tallon Griekspoor, un jeune joueur néerlandais actuellement 232e au ranking mondial. Et, depuis le début de cette semaine, je coache également Athur De Greef. Un nouveau défi. On a un peu le même caractère intuitif. Le courant passe bien.”
Le joueur bruxellois de 26 ans a signé une saison mi-figue mi-raisin et pointe aujourd’hui à la 219e place du classement mondial. “Je crois qu’il possède un potentiel de progression. Il a du talent. Jusqu’ici, il a axé toute sa carrière sur les tournois sur terre battue, sa surface favorite. Je voudrais qu’il évolue et qu’il joue également sur dur. Il en a vraiment les moyens, ce qui lui permettra également de mieux performer à tous les niveaux.”
Au fond de lui, Fly a conservé intacte sa passion du tennis. “Je regarde tous les matches à la télévision, je prends des notes, j’analyse les points forts et les défauts de chaque joueur. Et j’essaie d’apporter mon expérience et mon expertise. Je crois, par exemple, qu’un joueur doit avoir au moins trois plans dans sa tête lorsqu’il monte sur le court. Le A si tout se passe comme prévu. Le B si rien ne fonctionne comme prévu. Et le C si le plan A est bon, mais ne suffit pas…”
Âgé de 36 ans, Kristof Vliegen est évidemment l’un des coaches les plus jeunes du circuit. “À mon âge, certains champions, comme Federer, disputent encore les tournois. Cette situation est bizarre, mais a ses avantages. Elle me permet de me mettre pleinement dans la peau des gars que j’entraîne. Quelque part, je me sens toujours un peu joueur…”
Lucide, il porte un regard assez frustré dans le rétroviseur de sa carrière.
“J’ai figuré parmi le Top 30 mondial en 2006. J’aurais pu viser bien plus haut. Mais ma progression a été freinée par différentes blessures, notamment à l’épaule. Les médecins m’ont conseillé d’arrêter à l’âge de 29 ans. Avec le recul, je me dis que j’ai baissé les bras un peu vite. Mais, mentalement, je n’étais pas prêt, je manquais de maturité, d’esprit de compétition. Aujourd’hui, j’essaie de mettre mes erreurs passées au service de mes élèves…”