Khachanov, l’héritier russe qui rêve de mettre Thiem échec et mat
L’héritier russe Karen Khachanov entretient une histoire d’amour avec Paris.
- Publié le 05-06-2019 à 07h07
- Mis à jour le 05-06-2019 à 09h19
L’héritier russe Karen Khachanov entretient une histoire d’amour avec Paris. Il est l’un des deux invités-surprises en quart de finale. Karen Khachanov n’est pourtant pas un quidam. Sa présence sur le terrain mercredi ne doit rien au hasard, mais elle reste miraculeuse vu qu’il a frôlé l’élimination au 2e tour contre le Français Barrère. En huitièmes, le Russe a remporté le combat des cogneurs face à Juan Martin Del Potro. Le 10e joueur mondial porte les espoirs de tout un pays qui voit en lui l’héritier de Marat Safin.
Passionné par les échecs et la lecture, il a crevé l’écran… à Paris lors du Masters 1000 qu’il a remporté en battant en une semaine Krajinovic, Ebden, Isner, Zverev, Thiem et Djokovic.
De retour dans la Ville Lumière, il signe son plus bel exploit en Grand Chelem.
S’il rayonne sur le court, son bonheur trouve un prolongement en dehors vu qu’il file le parfait amour avec Veronika Shkliaeva qu’il a épousée à seulement 20 ans. Leur première rencontre avait été mémorable. Jouant dans le même club, tous deux devaient prendre l’avion. "À l’aéroport, je faisais l’idiot avec des copains avec un chariot à bagages et je lui suis rentré dedans, alors qu’elle attendait avec sa mère au comptoir d’enregistrement." L’épisode est oublié. Aujourd’hui, sa femme attend un heureux événement pour septembre.
Face à l’Autrichien Dominic Thiem, il n’aura pas le temps d’y penser sous peine de valser vers la sortie. "Les 8 derniers joueurs sont de taille", explique le Russe qui ne partira pas favori. Je vais faire de mon mieux pour jouer contre lui. Il a disputé les demi-finales lors des 3 dernières années."
Qui se cache derrière ce grand gaillard de 198 centimètres ? Il ne nie pas ses origines arméniennes. Il a parfait son écolage à Moscou, en Croatie avec Vedran Martic et en Espagne avec Galo Blanco. Son enfance a été facilitée par le soutien d’un oncle richissime, Alexander Zayonts, qui a eu le mérite de croire en Karen avant tout le monde. Roland-Garros confirme qu’il avait été un visionnaire.