Jannik Sinner, un prodige qui débarque tout schuss sur le circuit

Pendant que Berrettini se frayait un chemin jusqu’au Masters à coups d’aces décoiffants et que Fognini s’offrait le prestigieux Masters 1000 de Monte-Carlo aux dépens de l’ogre Nadal, un autre compatriote traçait un chemin d’excellence dans l’ombre. Le tennis transalpin peut véritablement exulter, et la sélection fera office d’outsider à Madrid pour la phase finale de Coupe Davis.

Lauréat de deux Challengers, c’est chez nous, à l’European Open d’Anvers, que Sinner a marqué les esprits en scalpant Monfils et Tiafoe avant de tomber face à Wawrinka en demi. Il est le plus jeune joueur né en 2001 à atteindre un tel cap en ATP250 !

Et dire qu’à 7 ans, Jannik préférait le ski : il était même champion d’Italie de sa catégorie en slalom géant. Mais à 13 ans, il se fait repérer par le maestro Riccardo Piattii au CV long comme le bras qui a collaboré avec Novak Djokovic et qui pourrait s’occuper de Sharapova l’an prochain. Rapidement, le bambin intègre son académie et se lance à fond au détriment de son autre amour qu’est le ski, "mais qui est bien moins rassurant" (sic).

Fan de Federer, qu’il a déjà pu rencontrer à Rome, le jeune homme a profité d’un cadre familial des plus sains : d’après nos confrères du Corriere Della Serra, ses parents (Siglinde et Hanspeter) ne l’ont pas étouffé avec toute forme de pression malsaine. Autre aspect frappant de la personnalité de ce prodige au jeu de fond de court explosif axé sur un revers à deux mains rappelant celui d’Andreas Seppi, qui provient également du Tyrol : une maturité et un self-control qui désarçonnent. Ses excès d’humeur sur le court s’assimilent à des exceptions, et il assume totalement de fameuses ambitions dont celle de faire partie du Top 3 mondial !

Une graine de champion qui n’a peur de rien, mais qui respecte ses pairs.