Herbert affrontera Goffin à Rosmalen : “David, c’est quasiment mon meilleur ami sur le circuit”
À Rosmalen, Pierre-Hugues Herbert, qui croise la route de David Goffin, est heureux de le voir revenir dans le coup.
- Publié le 13-06-2019 à 06h55
- Mis à jour le 13-06-2019 à 10h23
À Rosmalen, Pierre-Hugues Herbert, qui croise la route de David Goffin, est heureux de le voir revenir dans le coup. La rivalité franco-belge vivra un nouveau chapitre de sa riche histoire. Pierre-Hugues Herbert et David Goffin s’affrontent au 2e tour du tournoi de Rosmalen. Depuis leur passage chez les juniors, les deux joueurs ont noué une sincère amitié.
"Je n’ai pas de problème avec cela", soulignait d’emblée David Goffin qui félicite le Français pour sa montée en puissance de ces derniers mois. "Depuis qu’il a choisi de miser plus sur le double, il progresse énormément."
Pour sa part, P2H est heureux de voir son pote retrouver le sourire pendant ses matchs. "Il a souffert à cause de son coude. Ensuite, il a mis un peu de temps, mais il est revenu dans le parcours. Il ne cesse de progresser sur les derniers tournois."
Le Français, qui a grimpé à la 45e place mondiale, n’a pas manqué une miette de la démonstration de David Goffin lors de son premier tour face à Alejandro Davidovich.
"Il a été impressionnant. Je ne partirai pas comme favori. Ce 2e tour sera forcément spécial contre lui. David est quasi mon meilleur ami sur le circuit. Nous entretenons une relation privilégiée depuis les juniors. Ce mec est un super gars et un vrai champion. Il faudra mettre notre amitié de côté jeudi pendant le match."
Le résident suisse n’est pas dérangé par ces matchs à forte émotion. Il a l’habitude d’affronter d’autres Français ou des amis. "Avec les Belges, nous avons toujours un lien étroit. La relation reste privilégiée. Il existe une moins forte concurrence qu’avec les autres Français. David sera mon ennemi lors de ce 2e tour, mais, après, nous reprendrons le fil de nos parcours."
L’un et l’autre ont toujours été présents en cas de coup dur. "On se tuyaute sur des adversaires. On se conseille. Quand il était dans le dur, j’essayais de le rebooster. Lui, il fait pareil avec moi."
Même s’ils se voient facilement sur le circuit, ils trouvent encore le temps de partir en vacances ensemble. Ainsi, lors de la Coupe du monde 2018, ils ont regardé la demi-finale opposant leur pays dans la même pièce. "Nous aimons nous chambrer. Il se souvient aussi de ce que je considère comme un excellent souvenir. Lui, un peu moins."
Parmi leurs bons souvenirs, ils n’ont pas oublié leur titre à Doha en début de saison. Ils avaient battu en finale les Néerlandais Haase et Middelkoop 5-7, 6-4, 10-4. "La semaine avait été super belle."
Jeudi, l’un des deux quittera la scène la tête basse. Entre un David Goffin qui possède un excellent jeu de jambes sur sa ligne de fond et un Pierre-Hugues Herbert qui est un volleyeur hors pair, le match s’annonce spectaculaire. "Je l’ai joué beaucoup de fois. Je me souviens avoir pris un 6-2, 6-1 à Rotterdam (en réalité 6-1, 6-3) et d’une autre défaite plus serrée 7-6 au 3e à Washington. Quand il joue bien, il fait partie des meilleurs du monde. J’aurai du mal à le battre. Face à lui, il ne faut pas se ruer au filet car il a des qualités de passeur. Il faut que je crée l’incertitude afin qu’il ignore si je monte au filet."
Pierre-Hugues Herbert mise beaucoup sur la saison 2019. D’ailleurs, il a sacrifié sa présence dans le tableau du double à Roland-Garros pour se mettre dans les meilleures conditions pour la courte saison sur gazon.
"J’ai toujours connu des moments compliqués sur gazon. Le déplacement prend plus de temps. Il faut un pied jardinier. Bien se déplacer, c’est la clef. On frappe plus bas. Il faut s’adapter. Pour moi, la saison 2019 constitue un enjeu très important dans ma saison. Il semble que j’ai un jeu pour le gazon. Jusqu’ici, les résultats ne sont pas top. On m’a collé cette étiquette car j’ai un service-volée. Ceux qui pensent cela manquent de lucidité."