Grigor Dimitrov et David Goffin, une trajectoire étonnamment similaire
La sensation de 2017, comme Goffin, vit un enfer depuis un an. Comme Goffin.
- Publié le 26-03-2019 à 07h47
- Mis à jour le 26-03-2019 à 11h30
La sensation de 2017, comme Goffin, vit un enfer depuis un an. Comme Goffin. Grigor Dimitrov a été sorti sans gloire dès son deuxième match au Masters 1000 de Miami par l’Australien Jordan Thompson 7-5, 7-5. Cette énième défaite prématurée depuis un an ne cadre pas du tout avec le génie qui devrait sortir de ses cordes.
Nés avec 5 mois d’écart, Grigor Dimitrov et David Goffin présentent une trajectoire étonnamment similaire. L’un et l’autre ont un jeu fin et spectaculaire avec une main, comme on dit. Si Dimitrov est parfois plus dilettante à l’heure des entraînements, Goffin a toujours fait preuve d’une mentalité exemplaire face au travail.
Pourtant, le Bulgare a toujours été en avance sur le Belge. Tous deux ont percé au plus haut niveau lors d’une saison 2017 où ils s’étaient retrouvés en finale du Masters. L’ex de Maria Sharapova avait signé un audacieux doublé Masters 1000 de Cincinnati et Masters de Londres avec une 3e place mondiale à la clef. Il avait enchaîné avec une finale à Rotterdam en détruisant au passage l’œil de David Goffin. Depuis plus d’un an, il enchaîne les déceptions à la vitesse d’un service d’Ivo Karlovic.
L’été dernier, il devait déjà répondre constamment aux critiques sur sa panne longue durée. "Il n’y a aucune raison de paniquer ou quoi que ce soit. Je ne suis pas ce genre de personne de toute façon", confiait-il alors en ignorant encore qu’il n’était pas au bout de sa traversée du désert. Après sa finale à Rotterdam, il a disputé encore 16 tournois pour un bilan catastrophique de 14 victoires contre… 16 défaites. À titre de comparaison, David Goffin, également déçu par sa saison, avait atteint 21 succès pour 13 revers.
Pour l’un et l’autre, le changement d’année n’a pas apporté son lot de satisfactions. Dimitrov n’a remporté que six matchs avec comme seul fait d’armes un huitième à l’Open d’Australie, perdu contre Frances Tiafoe.
"Il faut rester positif. C’est aussi simple que cela. Il est difficile pour moi d’accepter de perdre, point final. Je veux toujours plus pour moi. Je pense que c’est très difficile lorsque vous atteignez un certain niveau et que vous voulez aller de l’avant, mais il faut aller chercher les deux ou trois derniers pourcents qui font la différence", a déclaré Dimitrov qui, à 27 ans, croit en sa bonne étoile. "Je peux être n°1. Pour moi, ce sont les étapes qui vont faire la plus grande différence. La gestion mentale fait partie de ce processus. Mais pour être parmi les meilleurs, vous devez être au top toute l’année."
Il reconnaissait avoir besoin de retrouver sa forme. "Si perdre était facile, ce ne serait pas du tennis."
À côté de son coach historique Dani Vallverdu, il a placé dans son giron une légende. Depuis le Masters 1000 de Paris, il a engagé un conseiller de luxe, Andre Agassi. "On se connaît depuis quelque temps maintenant. C’est un bon timing maintenant, pour l’avoir dans l’équipe. Il est incroyable. Je n’aurais pas pensé à une meilleure personne en termes d’émotions à partager. Il a une carrière fantastique, avec des résultats aussi en montagnes russes. Je peux donc m’identifier à lui, je peux m’ouvrir à lui. Je n’ai jamais été déçu par sa présence à mes côtés et je suis sûr qu’il peut m’apporter beaucoup sur le terrain mais aussi en dehors."
Pour David Goffin, sa légende se nomme Thomas Johansson, une personne moins charismatique mais qui correspond bien à sa personnalité. Qui de Dimitrov ou Goffin sera le premier à se réveiller ?