Goffin recalé de justesse à l’examen de grec
David Goffin s’est bien battu, mais a fini par céder en trois sets contre Stefanos Tsitsipas.
- Publié le 04-05-2019 à 23h25
- Mis à jour le 05-05-2019 à 09h27
David Goffin s’est bien battu, mais a fini par céder en trois sets contre Stefanos Tsitsipas.Bien sûr, il masquait mal une légitime déception après cette défaite, en demi-finale, face à Stefanos Tsitsipas. Mais quelque chose nous dit que ce tournoi d’Estoril pourrait bel et bien servir de tremplin à David Goffin pour retrouver - enfin - son meilleur niveau. Tout au long de cette semaine lisboète, le Liégeois a affiché à la fois une forme ascendante et de belles intentions. Il a nettement dominé le Portugais Joao Sousa (tenant du titre), il s’est battu comme un lion pour se défaire du Tunisien Malek Jaziri dans un match ultra-piège et, hier, il a fait vaciller le grand Stefanos Tsitsipas, première tête de série et grand favori de l’épreuve.
Bref, après une longue et inquiétante traversée du désert, David semble sur les bons rails. Il y a encore quelque règlages à faire : dans la variété des échanges, dans certains choix tactiques et, surtout, au service. Globalement, il ne dicte pas suffisamment sa loi sur le court comme il sait si bien le faire. Mais, objectivement, son jeu a retrouvé de l’allure et de la vitesse. Et, à ce titre, il était assurément très utile de programmer cette escale à Estoril après les lourdes désillusions de Monte-Carlo et de Barcelone.
Comme prévu , cette demi-finale face à Tsitsipas a été assez décousue. Le Grec est un joueur atypique qui peut alterner, dans un même élan, points gagnants exceptionnels et fautes directes grossières. La terre battue n’est pas sa surface de prédilection mais cela ne l’empêche nullement d’y être efficace.
Lorsqu’il s’adjugea la première manche (après avoir sauvé trois balles de break sur les deux premiers jeux de service de son adversaire), on pensait Goffin bien lancé vers une nouvelle finale. Mais Tsitsipas n’est pas du genre à lâcher du lest pour si peu. À son grand talent naturel, l’Apollon des courts ajoute un vrai tempérament de gagneur. Rageur, il remporta donc le deuxième set 6-4 (après avoir mené 5-2 et sauvé deux balles de 5-5). C’était, sans doute, le tournant du match.
Certes, Goffin fit la course en tête dans la manche décisive. Mais, à 4-4, le jeune Grec accéléra le rythme et prit davantage de risques. IL joua son va-tout. Et la balle roula en sa faveur. Fort de ce break tombé du ciel azur de la côte Atlantique, il scella sa qualification à sa deuxième balle de match,