Goffin dévisse face à Lajovic: où est-ce que ça cloche?
La défaite subie mercredi face à Dusan Lajovic laisse forcément des questions sur la situation du Liégeois.
- Publié le 17-04-2019 à 21h29
- Mis à jour le 18-04-2019 à 15h20
La défaite subie mercredi face à Dusan Lajovic laisse forcément des questions sur la situation du Liégeois. Où est-ce que ça cloche ? Voilà la question qui se pose après la défaite (6-3, 6-4) de David Goffin au deuxième tour de ce Rolex Monte-Carlo Masters. À l’entraînement tout va bien, dans la tête tout va bien, dans le corps tout va bien mais en matchs c’est une évidence que tout ne va pas bien du tout.
Face à Dusan Lajovic, le Liégeois a subi quasiment du début à la fin du match face à un joueur qui, si on le laisse faire, vous coince dans une soupe de variations, de contres et d’accélérations. C’est dans cette soupe que Goffin s’est perdu d’entrée (1-5) avant de trouver le chemin en prenant la balle plus tôt et en rentrant franchement dans le court (3-5). Mais ces bonnes intentions n’ont pas su tenir sur la distance, alors l’actuel 21e joueur mondial a reculé, a trop subi et a été poussé aux fautes.
"Ce n’était pas un bon match… J’ai très mal commencé, je me suis posé pas mal de questions alors que lui a bien joué et très bien servi tout le match. Cela ne s’est pas bien mis, je n’ai pas su mettre ce qu’il fallait en place pour bien jouer. Les sensations du jour étaient difficiles", a expliqué un Goffin très déçu.
On sort de ce match avec l’impression que le Liégeois n’est pas loin de passer les vitesses supérieures mais que quelque chose coince. Le jeu qu’il développe dès qu’il dicte la cadence est celui qui va le ramener vers les sommets, mais il ne montre le bout de son nez que trop irrégulièrement.
De manière très lucide, Goffin a mis le doigt sur ce qui lui faisait sans doute le plus mal en ce moment : "Peut-être que mes attentes sont trop hautes en ce moment, parce que je joue vraiment bien à l’entraînement. Est-ce que je me mets peut-être un peu trop de pression par rapport au niveau que je veux atteindre en match… Il faut rester positif, moins perfectionniste aussi peut-être pour ne pas m’agacer de ne pas réussir à faire ce que j’ai envie de faire. À moi de trouver les solutions."
Sur le bord du court, Thomas Johansson avait parfois la mine soucieuse : la confiance de Goffin et donc le jeu agressif dont il a besoin ne reviendront qu’en enchaînant les victoires sur le circuit. Or depuis le début de l’année il n’a pas réussi à gagner trois matchs de suite une seule fois, et forcément ça n’aide pas. Goffin est à son meilleur quand il a un grand nombre de matchs dans les jambes, or là il n’a quasiment rien à se mettre sous la dent pour construire son matelas de confiance. Il cogite, se cherche et pendant qu’il fait tout ça les points défilent. Il faut qu’il trouve en match la sérénité qu’il dégage à l’entraînement. Il faut que le verrou saute.
Il ne manque pas grand-chose au n° 1 belge pour de nouveau lutter parmi les meilleurs mais à chaque défaite c’est un peu plus de doute qui s’installe. Il commence donc à être urgent de se débarrasser du grain de sable qui grippe la machine.
Avant Barcelone, il va débrancher un peu d’ailleurs : "Ce qui est sûr, c’est que là, dans les jours à venir, ce n’est pas le tennis qu’il me faut (sourire). Il faut essayer d’arriver frais mentalement sur le prochain tournoi."