Goffin après son élimination à Montpellier: “Pas une période facile”

C’était un très mauvais tirage de tomber sur Filip Krajinovic d’entrée de jeu, et ça s’est confirmé pour David Goffin mercredi. Battu en deux sets (6-4, 6-4), la tête de série n°2 a été dominée du début à la fin dans ce premier match officiel depuis Melbourne. Pris à la gorge par la puissance et la cadence du Serbe, le Belge n’a pas trouvé la parade et encore moins son habituelle solidité défensive. L’addition aurait même pu être encore plus salée s’il n’avait pas sauvé cinq balles de break dans la deuxième manche. Avec 40 fautes directes pour 25 coups gagnants, Goffin a aussi beaucoup trop raté. Mais sa citadelle était tellement assiégée qu’il n’a jamais eu le temps de vraiment organiser son jeu.

“Il jouait très bien : il a bien servi, a été très précis, m’a très bien contré, a été très bon dans ses attaques. Il a fait un match vraiment très solide. Moi j’ai fait trop de fautes, vraiment très mal retourné, j’ai aussi eu des passages où je ne passais pas de premières balles…”, a confié Goffin. “C’est lui aussi qui me fait raté car je devais essayer des choses pour essayer de l’ennuyer. J’ai essayé dans mettre un peu plus mais il a été solide sur les points importants. Mes sensations n’étaient pas très bonnes aujourd’hui, je n’ai pas su faire ce que je voulais faire. Quand on se pose des questions à chaque coup ça devient difficile d’être précis et de faire les choix tactiques que je voudrais.” Le problème de Goffin en ce moment est plus large que l’équation Krajinovic du jour : il manque de matches, de repères et surtout de confiance. La preuve de la petite détresse du moment est venue de cette raquette lancée de rage au sol en cours de match. A un moment trop c’est trop même pour un garçon si flegmatique.

S’il n’y a pas de panique, on sent tout de même un besoin de sortir du tunnel assez rapidement. “Je ne m’inquiète pas, c’est juste que j’ai l’impression que je suis un petit peu en reconstruction. Il y a beaucoup de choses dans la tête pour le moment : l’histoire de coach, retrouver de la confiance et des matches. Les automatismes ne reviennent pas facilement, je me pose des questions sur chaque balle, la spontanéité manque.” Ce retour de la sérénité passera par des victoires mais pas que. “Il faut trouver le bon équilibre, parce que quelque part je me dis que je ne suis peut-être pas encore vraiment prêt, que j’ai encore besoin de travailler, mais en même j’ai besoin que ça passe en match aussi. Il faut bien travailler et arriver en match pour vraiment jouer libéré. Ce n’est pas une période facile mais je vais essayer de m’accrocher et faire ce qu’il faut pour retrouver le niveau le plus vite possible.” L’arrivée d’un nouveau coach serait déjà sans aucun doute une belle source d’apaisement.