Goffin a haussé le ton
Il n’y a eu que des bonnes nouvelles et des confirmations pour David Goffin depuis son retour de blessure à Miami. Analyse.
- Publié le 16-05-2015 à 11h25
Il n’y a eu que des bonnes nouvelles et des confirmations pour David Goffin depuis son retour de blessure à Miami.
Dans la case bonne nouvelle : aucune rechute physique et un niveau de jeu en progrès constant. Dans la case confirmation : deux luttes au bout des trois sets face à deux des meilleurs joueurs du monde, Kei Nishikori à Madrid et David Ferrer à Rome. Que ce soit sur terre battue ou ailleurs, pas un joueur du circuit ne soupirera de soulagement en le voyant dans sa partie de tableau.
A une période du jeu où pour espérer gravir les échelons il faut être toutes surfaces, il est forcément rassurant pour le joueur belge d’arriver à Roland-Garros en ayant disputer le premier quart de finale de Masters 1000 de sa carrière. Mais si on ne devait retenir qu’un match pour preuve de ses facultés sur la surface, ce serait sans doute celui de Madrid face à Nishikori : très peu de joueurs auraient pu tenir la cadence infligée par ces deux-là ! PlayStation sur ocre. On ne sort pas deux matches de cette qualités en deux semaines par chance. Le travail entrepris par Goffin et son coach Therry Van Cleemput va dans la bonne direction, y compris dans l’attitude très combative encore aperçue à Rome face à Jo-Wilfried Tsonga. Il n’y a pas eu de dernier carré ni de titres évidemment mais le niveau est tellement dense que ce sont ces réguliers pas en avant qui à la fin d’une saison peuvent faire une grande différence.
Après Munich, Madrid et Rome, Goffin est désormais 18e joueur mondial : bien installé dans un Top 20 qu’il vaut totalement, il va - s’il continue d’enchaîner - se construire la confiance nécessaire pour aller pêcher les gros poissons. Il n’y a pas de solution miracle : pour battre le Top 10, et donc les gars qui trustent les finales, il faut prendre l’habitude de les défier toutes les semaines. Il faut constamment se mettre sur le chemin et aussi profiter de chaque duel pour en apprendre le plus possible. En deux semaines face à Nishikori puis Ferrer, Goffin a sans aucun doute emmagasiner des informations précieuses non seulement pour Paris mais aussi pour la suite. Alors que peut-il raisonnablement viser pour Roland-Garros ?
Il n’y aurait rien d’étonnant à la voir encore à Paris au début de la deuxième semaine. Il n’y a plus de pur terrien de nos jours, donc ne pas avoir un jeu basé sur un lift puissant n’est plus un obstacle pour briller Porte d’Auteuil. Goffin, s’il garde les intentions offensives - dans sa filière de contreur - des dernières semaines, pourra tout à fait tirer son épingle du jeu. Et si ce n’est pas à Paris, ça paiera peut-être à Wimbledon. L’important c’est de ne pas avoir de pépin physique et que le jeu ainsi que la tête soient à l’endroit. Pour le moment tous les voyants sont donc au vert pour le Belge.