Fed Cup: Elise Mertens, une cheffe de file qui a du mal à assumer son statut?
Malgré ses références notables avec l'équipe nationale, plusieurs coups d'éclats et des victoires éclatantes sur le circuit l'an dernier, la Louvaniste conserve une certaine fébrilité lorsqu'elle évoque son statut de leader au sein de la sélection belge.
- Publié le 07-02-2019 à 15h51
- Mis à jour le 17-02-2019 à 10h37
La n° 1 belge ne se voit pas comme la leader de l’équipe.
Malgré ses références notables avec l'équipe nationale (8 victoires pour 2 défaites), plusieurs coups d'éclats et des succès remarquables sur le circuit l'an dernier, la Louvaniste conserve une certaine fébrilité lorsqu'elle évoque son statut de porte-drapeau au sein de la sélection belge.
"Je ne suis pas la leader", clame-t-elle carrément à l'aube de ce quart de Fed Cup face à la France de Garcia, Mladenovic &Co. Pourtant, si la 21e mondiale ne veut pas l'affirmer, dans les faits, elle s’assimile sans ambages à notre David Goffin au féminin. Avec qui elle partage cette timidité, réserve et pudeur. Ce qui ne l'a pas empêché, lui, d'assumer son statut de n°1 lors des formidables parcours de la Belgique en Coupe Davis en 2015 et 2017.
Sans doute que sa jeunesse (23 ans seulement) conjuguée à une période de turbulences (changements de coachs et prestations en demi-teinte ces derniers mois) ne permettent pas à Elise Mertens de le clamer encore haut et fort. D'autant que ce duel fratricide de ce week-end ne se révélera que le cinquième de Mertens en Fed Cup. Et son premier à domicile, ce qui attise d'autant plus la pression sur ses épaules, alors qu'elle n'a plus disputé le moindre match depuis son élimination au 3e tour de l'Open d'Australie contre Keys en janvier dernier.
"Ce sera très spécial de jouer ici pour mon pays", sourit-elle, avant de placer les Françaises en tant que favorites. "Sur papier, leur équipe avec Garcia, Mladenovic et Cornet est plus forte que celle qui avait gagné à Mouilleron-le-Captif l'an dernier".
Ces deux semaines de break post-australiennes auront néanmoins reboosté la Belge. "Je me sens forte et sereine", souligne-t-elle. Tant mieux, parce que face à Caroline Garcia qu'elle n'a jamais battue sur le circuit, Mertens devra se montrer solide et imperméable aux tensions inhérentes à ce statut qu'elle peine encore à embrasser.
Et si cette victoire à la maison regonflait le capital confiance de la numéro 1 belge pour la refaire décoller au-delà de la frontière du Top 15, cette fois?