Fed Cup: Coup de chaud avant le courant d'air
- Publié le 20-04-2019 à 23h08
- Mis à jour le 21-04-2019 à 09h02
Dans une salle clairsemée aux allures de sauna, les Belges ont soufflé le chaud et le froid... C’est devenu une rengaine des plus usitées pour qualifier le tennis féminin : "Tout peut arriver" . Preuve encore ce samedi au Lange Munte de Courtrai, où les numéros 1 respectives de ce duel de barrages entre la Belgique et l’Espagne ont mordu la poussière. Muguruza, du côté espagnol, et Van Uytvanck, dans le bastion belge, ont été toutes surprises alors qu’elles endossaient le costume de favorites pour leur entrée en matière avant leur duel ce dimanche. Pourtant, tout avait si bien débuté pour les Belges avec la perf’inattendue de Flipkens en premier match.
"C’est évident qu’Alison pouvait jouer bien mieux que cela", reconnaissait Johan Van Herck, pour le moins dépité, après un début d’après-midi sous les meilleurs auspices. "Elle a laissé passer ses chances, même si elle ne s’est pas créé de balles de break. C’est vraiment dommage, mais pas dramatique".
Si Flipkens a délivré un véritable récital pour faire tomber la championne hispanique, sa compatriote de Grimbergen a, quant à elle, fortement déçu. "J’essaye, malgré tout, de regarder le positif de ce revers" , confiait Van Uytvanck. "C’est évident qu’il y a des améliorations à apporter. J’ai manqué des opportunités dans la manche inaugurale et ça m’a coûté cher."
En effet, se montrant trop fébrile dans la bagarre de fond de court avec l’expérimentée et pugnace Suarez-Navarro, elle n’a jamais réellement fait illusion après un break concédé à 3-4 dans la première manche. Incapable de rectifier le tir, "Ali" se faisait finalement balayer trop facilement sur un score sans appel (6-3, 6-2). Ce qui contrastait avec la combativité de la trentenaire de Geel qui a fait surchauffer le public noir-jaune-rouge lors de sa bagarre remportée en trois sets (6-3, 4-6, 6-4).
Alors, qu’est-ce que notre numéro 1 (en l’absence d’Elise Mertens) doit d’urgence corriger ? "Être plus solide dans les moments importants, plus forte mentalement aussi" , avouait-elle. Quant aux aspects de son jeu à peaufiner, elle reconnaissait avoir "commis trop de fautes" (Ndlr : 23 sur l’ensemble du match) et "soigner sa mise en jeu" qui n’a pas assez bousculé son adversaire.
Pas de quoi faire paniquer le capitaine Van Herck, qui bien qu’étonné du scénario, se montrait satisfait du bilan. "Pour moi, clôturer le premier jour sur un score de 1-1, c’est un bon résultat" , estimait-il. "On est toujours en course, tout reste possible et cela promet un dimanche palpitant." En tenant son rang et en surfant sur la vague de Flipper, la Belgique aurait abordé l’ultime journée avec sérénité et dans une position confortable. Voilà donc, les dés relancés et un choc entre Van Uytvanck et Muguruza décisif.
Une fois plus, le statut du leader se révèle complexe à habiter au sein de la sélection tricolore. Après les désillusions d’Elise Mertens contre la France à Liège en février dernier, voici Van Uytvanck qui semble avoir du mal à l’assumer. Mais rien n’est joué, en un match, elle peut tout faire basculer du bon côté.
Muguruza: “Pas de regrets”
“Je n’ai pas de regrets, j’ai vraiment tout essayé mais Flipkens a joué un tennis extraordinaire et réussi des coups incroyables. Bien que la surface fût lente, cela me convenait. C’était très serré mais sans parvenir à trouver la solution, tout le mérite lui revient. Maintenant, je dois me reconcentrer et oublier ce match, tout peut encore se passer d’ici le fin du week-end", a déclaré la joueuse hispanique Garbine Muguruza, après sa défaite.