European Open: Edmund va-t-il enfin glaner son premier titre?
- Publié le 21-10-2018 à 08h35
- Mis à jour le 06-10-2019 à 10h58
Favori de la finale, Edmund est parfaitement lancé pour s'offrir son premier titre ATP à Anvers. Puissance, justesse et détermination : Kyle Edmund a rayonné contre Gasquet lors de la seconde demi-finale de cet European Open. Sur un score sans appel (6-3, 6-4), le Britannique a fait vibrer le public de la Lotto Arena en déversant son impressionnant panel de jeu sur le Central.
Ce succès passait, tout d’abord, par une mise en jeu phénoménale (90 % de points remportés sur sa première balle). Bombardant le pauvre Riri, il n’a jamais été inquiété sur son service. Et à l’échange, là aussi, Edmund paraissait injouable, à force de déployer des missiles de fond court qui laissaient son adversaire pantois.
À de nombreuses reprises, le Français a cherché son box du regard et les encouragements de Sébastien Grosjean, comme s’il semblait impuissant face à une telle violence tennistique.
Fair-play, le Mozart du tennis français admettait aisément sa défaite. "Il a été tout simplement plus fort que moi, soulignait-il. J’ai très bien joué, bien que j’ai eu du mal à me mettre dans le match. Mais sur cette surface rapide, c’était vraiment compliqué de rivaliser. Il a vraiment très bien frappé du fond de court et il a hyper bien servi. C’est un super joueur, ce n’est pas pour rien s’il fait partie des meilleurs au monde et sur rapide il est terriblement dangereux. Je suis content d’avoir remporté deux gros matches. Maintenant c’est Paris Bercy que j’ai surtout dans le viseur !"
S’il a explosé cette saison avec une demie à l’Open d’Australie, avant de connaître un petit creux et de rebondir lors de quelques sessions convaincantes sur de grands événements comme à Madrid ou Shanghaï, le Britannique n’a toujours pas soulevé le moindre trophée sur le circuit ATP. Une question de temps, mais à 23 ans, il doit certainement trépigner de ne pas encore avoir été sacré.
À Anvers, tout tourne en la faveur du 15e mondial jusqu’ici. Vendredi, l’inattendu Ivashka, passé par les qualifications, avait déclaré forfait avant son quart contre Edmund pour le laisser filer en demi sans jouer.
"C’est vrai que Richard avait un sacré match dans les jambes contre Struff (NdlR : où il s’est imposé en trois sets), mais c’est difficile de dire si cela a eu une réelle influence aujourd’hui, décrétait-il, avant de vanter les talents du Français. Je savais que cela allait être compliqué contre lui car c’est un joueur intelligent qui slice très bien, mais j’ai su trouver les solutions."
Désormais, c’est un autre représentant tricolore qui l’attend pour l’ultime match de cette troisième édition du tournoi anversois. Contre Gaël Monfils, la tête de série n°1 s’attend à un combat coriace mais ne semble pas inquiet pour autant. "À Marrakech, j’ai perdu en finale cette année. Cela m’a permis d’engranger de l’expérience afin de mieux négocier ce type d’événement. Ça m’a fait grandir. Je suis davantage prêt pour ce grand rendez-vous qui m’attend ce dimanche", concluait le placide Edmund.