Eugénie Bouchard affrontera Serena Williams au deuxième tour de l'Open d'Australie : "Je suis sur la bonne voie"
- Publié le 15-01-2019 à 16h13
"Enfin !" : Voilà ce qu’Eugenie Bouchard se dit en ce début de saison où pour la première fois depuis très longtemps son niveau jeu répond de nouveau à ses grandes ambitions. Quart de finaliste à Auckland en ce début d’année après une demi-finale au Luxembourg pour finir sa saison 2018, la Canadienne sent que ses belles heures ne sont pas loin de revenir. Mardi, elle a démoli la Chinoise Shuai Peng (6-2, 6-1) et arrive lancée vers Serena Williams au deuxième tour. Entretien.
Vous avez livré la partition parfaite ce mardi au premier tour, comment vous êtes-vous senti sur le court ?
J’étais nerveuse avant le match car un tournoi du Grand Chelem c’est toujours spécial et puis je me suis entraînée très dur récemment alors j’ai envie de voir que ça paie en match. J’ai essayé de me concentrer sur ça c’est très bien passé.
On a eu l’impression de revoir la joueuse qui il n’y a pas si longtemps jouait les derniers tours en Majeurs…
Oui, mais ce n’est pas arrivé tout d’un coup, il y a beaucoup de travail que les gens ne voit pas. Je ne suis pas surprise de me voir de nouveau jouer à ce niveau, je me dis plutôt “enfin !” car il y a eu beaucoup de travail fait. Je tiens ce niveau depuis quelques matches mais je dois encore continuer car je suis loin d’où je veux être. C’est toujours un chantier en cours mais j’ai fait du bon boulot cet hiver, j’ai une bonne équipe autour de moi. Je me sentais mieux déjà en fin de saison passée, j’ai joué beaucoup de matches et j’ai continué sur ma lancée. J’ai besoin en début de saison de beaucoup jouer alors c’est ce que j’ai fait en jouant l’exhibition à Hawaï, le tournoi d’Auckland et l’exhibition d’Adelaïde.
Cela faisait longtemps que vous cherchiez ces bonnes sensations…
C’est ça, et je pense que je suis sur la bonne voie mais je sais que je peux mieux faire dans beaucoup d’aspects de mon jeu, qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais avoir gagné des matches, avoir trouvé de la constance me donne de la confiance.
Et ce retour en forme arrive au meilleur moment, avant de défier Serena Williams !
Je suis très impatiente de jouer contre elle : c’est la meilleure de tous les temps donc toujours un honneur de jouer contre elle. C’est une opportunité de voir comment je joue contre elle, ce que je dois améliorer pour être compétitive face à quelqu’un comme ça.
Que état d’esprit il faut quand on rentre sur le court face à Serena Williams ?
Il faut être très motivée, très positive, tout donner, se battre sur chaque point et ne pas être intimidée. Il faut avoir cette croyance en son jeu. C’est un match de tennis et on ne sait jamais jamais ce qu’il peut arriver. Au deuxième tour c’est un peu tôt mais ça reste une excellente opportunité.
Quels mots et quels méthodes a trouvé votre coach Michael Joyce (un des anciens coaches de Maria Sharapova) pour remettre votre jeu sur la bonne voie ?
Sur le terrain quand on travaille, on se concentre sur hausser le niveau de ce que je fais déjà et de ne pas trop changer. Pour moi le plus c’est de travailler sur ce que je fais bien depuis que je suis jeune, je ne veux pas complètement changer mon jeu. C’est ce que des coaches dans le passé ont essayé de faire. L’autre chose c’est sa personnalité : il est relax mais en même temps direct et c’est nécessaire pour moi. Je veux entendre ce que j’ai besoin d’entendre, je n’ai pas besoin qu’on tourne autour du pot ou qu’on me protège car ça c’est de la perte de temps. Mais comme c’est aussi stressant d’être sur le circuit, c’est bien d’être avec un coach qui est relax, avec qui je peux parler et passer du temps hors du terrain. On s’entend très bien.
Quels objectifs vous êtes-vous fixés cette année ?
J’ai ai dans un coin de ma tête, mais c’est difficile de vraiment me donner des temps de passage. Evidemment je veux améliorer mon classement le plus vite possible, je ne veux plus jouer les qualifications des tournois car c’est vraiment difficile. C’est drôle parce que dans mes premières années, j’ai sauté toutes ces étapes, j’étais directement classée dans les grands tournois Là je refais les étapes que j’ai manquées. Si je dois le faire, je le fais mais je vais travailler très fort pour revenir où j’étais avant. Je peux arrêter le tennis demain, j’ai déjà accompli de très bonnes choses même si c’est peut-être arrivé trop vite. C’est la vie, ça me donne des leçons et je pense que tout va s’arranger.